Quelle plainte ?

What complaint
M Vijayalakshmi

 

Mon premier darshan de Bhagavan a eu lieu en octobre 1987. Je travaillais à Hyderabad et il y avait peu de darshans les premières années et ils étaient très espacés.

J'étais peu après mutée à Chennai en 1989. Quelques dévots avaient l'habitude de me rencontrer et de me parler de Bhagavan. Ils ne limitaient bien entendu par leurs conversations à Bhagavan mais les sujets s'égaraient sur d'autres dévots et sur leurs activités ! Comme c'étaient les premiers jours je prêtais une oreille obligeante - fort au dégoût de Bhagavan comme je devais l'apprendre plus tard.

L'un(e) des dévots se plaignait d'un(e) autre et moi, zélée que j'étais, je portais les nouvelles à Bhagavan. Il sembla ne pas entendre. Pendant qu'il ne devait pas avoir entendu, je répétais la chose. Bhagavan dit : "Oh! Il fait comme ça !" et Il changea de sujet.

Je devais plus tard apprendre que Bhagavan n'aimait pas que quelqu'un rapporte quelque plainte que ce soit envers qui que ce soit. Temps gaspillé - au lieu de se concentrer sur Dieu. Pour Lui, passer son temps à des frivolités était une perte de temps. Toute pensée négative engendrait de multiples réactions négatives et nous n'arriverions qu'à polluer l'atmosphère.

Bhagavan me fit comprendre qu'Il était entièrement conscient des actions - non, des pensées même de Ses dévots et qu'il n'était pas nécessaire de prendre la peine de Lui transmettre des 'nouvelles".

Si l'on doit se plaindre, on ne doit se plaindre qu'à Lui, parce que Lui seul peut rectifier la faute, s'il y en a une. Mais étant Bhagavan Il est déjà conscient, alors quelle est l'utilité de Lui rapporter des nouvelles ?

Vous ne pouvez pas non plus vous plaindre de qui que ce soit parce que personne d'autre ne peut contrôler la situation. Le principe est qu'il n'est pas utile de se plaindre de choses sur lesquelles nous n'avons aucun contrôle. Il n'y a pas de justification quand on se plaint auprès de personnes qui ne peuvent pas contrôler la situation. Alors à quoi arrivons-nous quand nous nous plaignons ?

Certains dissent qu'ils se défoulent. Bon, mais ce genre de défoulement échauffe l'atmosphère et commence à accumuler les négativités pour monter jusqu'à la haine mutuelle. Bhagavan disait : "La seule chose que vous pouvez changer, c'est votre propre attitude, vos propres actions."

L'immense tolérance de Bhagavan provenait du fait qu'Il était conscient à tout moment que Dieu seul agissait au travers de toute forme et que tout le monde travaillait donc à une totalité harmonieuse, bien qu'en en étant inconscient. A chaque fois qu'on Le questionnait sur des troubles apparents dans le monde, Il répondait : "Nous ne voyons qu'une petite partie du tout. Ce n'ast que lorsque nous voyons la totalité du tableau que nous sommes capables de voir a raison qui se trouve derrière toute chose qui arrive."

A partir de Sa position élevée Il pouvait ainsi voir le progrès harmonieux de l'humanité, tandis que nous avions encore nos petites querelles à propos d'apparentes violations de concepts auto-créés de perfection !

Bhagavan m'a fait prendre conscience qu'au lieu de perdre du temps sur les imperfections imaginaires des autres, il était mieux de fusionner votre conscience en Dieu.

Il y a eu un temps lors de la construction de 'Ashram o des groupes de dévots sont devenus fort rebelles vis-à-vis de l'administration de l'ashram d'alors. Bhagavan déclara catégoriquement que l'administration réélisait le "travail de Père"e t que la critique destructive non seulement n'était pas la bienvenue mais qu'elle constituait un obstacle au "travail de Père."

Il était très clair que Bhagavan attendait de nous la plus haute forme de culture, et l'un des aspects les pus important était qu'il ne devait y avoir aucune plainte à propos des autres.

Ce trait de caractère de Bhagavan reçut toute l'attention et l'admiration de l'un de Ses ardents dévots, l'écrivain et savant Shri T.P. Minakshi Sudaram qui écrivit dans son agaval (tamil): "On le décrit comme quelqu'un qui ne trouve aucune faute en qui que ce soit."

Souvenons-nous des paroles de Bhagavan, gravons-les dans nos coeurs et agissons avec compassion.

(in Saranagatam, Dec. 2012)

My first darshan of Bhagavan was in October 1987. I was working at Hyderabad and the darshan in the initial years were few and far between.

Soon after I was shifted to Chennai sometime in 1989 some of the Chennai devotees used to meet me and talk about Bhagavan.. Of course they did not confine their talk to Bhagavan but the topics would stray to other devotees and their activities! Being early days naturally I lent an accommodating ear - much to Bhagavan's disgust as I was to learn later.

One of the devotees was complaining about another and I, eager beaver that I was, carried the news to Bhagavan. He appeared not to hear. Thinking He must not have heard, I repeated it. Bhagavan said, "Oh! He does like that!" and changed the topic.

Later I was to learn that Bhagavan did not like anyone to carry any complaint about anybody. Time wasted - instead of focusing on God. On Him, spending time n frivolities was a waste of time. Each negative thought would spawn multiple negative reactions and we would only succeed in polluting the atmosphere.

Bhagavan gave me to understand that He is totally aware of the doing - nay the very thoughts of His devotees and there was no necessity to take the trouble of conveying "news" to Him.

If at all any complaint is to be made it can only be to Him, because only He can rectify the fault if any. But being Bhagavan He is already aware, then what is the use of carrying news to Him?

You can't complain to anyone else also because no one else can control the situation. The principle is that there is point in complaining about things over which we have no control. There is no justification for complaining to people who can not control the situation. So what do we achieve in complaining?

Some people say there are letting off steam. Well, this kind of steam warms up the atmosphere and starts accumulating more negativities and escalates into mutual hate. Bhagavan said, "The only thing that you can change is your own attitude, your own acts."

Bhagavan's immense tolerance stemmed from the fact that He was aware every moment that only God was operating through every form and as such each was working towards one harmonious whole, though unawares. When ever He was questioned about apparent disturbances in the world He would answer, "We see only a small portion of the total. Only when we see the whole picture we would be able to see the reason behind any thing that happens."

From His elevated position He was thus able to see the harmonious onward progress of humanity, while we were still having our petty quarrels over apparent violations of self created concepts of perfection!

Bhagavan made me realize that instead of wasting time on other people's imagined imperfections, better merge your awareness in God.

There was a time during the construction of the Ashram when groups of devotees turned very rebellious at the then management. Bhagavan categorically declared that the management was carrying out "Father's work" and destructive criticism was not only unwelcome but constituted and obstruction to "Father's work."

It was very clear that Bhagavan desired from us the highest form of culture, and one of the most important aspect was that there should be no complaint about others.

This trait of Bhagavan received its due attention and admiration from one of His ardent devotees the litterateur and savant Shri T.P. Meenakshi Sudaram who wrote in his agaval (tamil): "He is described as a person who does not find any fault in anybody."

Let us remember Bhagavan's words, engrave them in our hearts and act with compassion.

 

(in Saranagatam, Dec. 2012)