LA FRATERNITE DE L’HOMME
Swami Rama Tirtha

Conférence donnée en février 1903 aux U.S.A.

(Traduction de Gaura. Krishna, parue dans RAMA NAMA n° 42 de mai 1997)


Mon propre Soi sous la forme de Mesdames et Messieurs,

Avant de commencer cette conférence, il sera bon de concenter votre esprit sur la solidarité du genre humain, sur l’unité de chacun et de tous, sur la fraternité de l’homme. Ressentez simplement, ressentez, ressentez.

Si ceci n’était qu’un discours strictement spéculatif, il ne vaudrait pas la peine que l’on passe une heure à l’écouter. Il doit devenir matière pratique qui puisse réellement vous apporter le bonheur spirituel. Oh, quelle joie cela procure de ressentir que tous les gens de ce monde sont “ Moi-même ”. Cette musique que j’ai entendu était “ Mienne ”. Quelle joie de ressentir que les gens de ce monde qui sont à l’apogée de la prospérité et extrêmement populaires, que oh, “ Je suis ” ces gens. Quelle joie cela donne ! Essayez de le ressentir cela et vous en verrez la conséquence naturelle. De la même manière que vous ressentez que ce corps est le vôtre, commencez à ressentir et à prendre conscience que tous les corps sont les vôtres; et quand vous commencerez à le ressentir, vous remarquerez que tout comme ce corps que vous appelez vôtre obéit à vos commandements et à vos désirs - simplement selon votre désir, votre volonté, les pieds commencent à bouger, à votre commandement les mains commencent à remuer -  tout comme vous observez cela dans votre propre corps, cela peut aussi être expérimenté dans tous les corps du monde. C’est un fait que l’on peut réaliser, c’est un fait expérimental qu'en concentrant votre esprit et vos énergies sur cette vérité de l’unité, vous observerez que tous les corps de ce monde commenceront à bouger et à se comporter exactement selon vos désirs. C’est un fait expérimental, croyez-le, vérifiez le. Ce n’est pas matière à spéculation, ce n’est pas un discours vide, c’est tout aussi bien un fait que le fait que vous appeliez ce corps vôtre en est un. Quoique cela soit une réalité patente, à supposer pourtant, par amour de l’argumentation, qu’il soit impraticable, vous verrez poindre en vous un plaisir immédiat par cette réalisation de l’unité de l’humanité. Pourquoi ces gens se sentent-ils tristes et anxieux en ce qui concerne la richesse ? Ils veulent posséder des jardins, ils veulent appeler des terrains herbeux : ‘leur propriété’. Quelle piteuse pensée ! Ne pouvez-vous pas aller ici dans les jardins des riches, dans les jardins publics, vous y asseoir pendant des heures et des heures et jouir de ces jardins de la même manière qu'en jouit le gentleman qui appelle ce jardin sa propriété ? Ce gentleman qui appelle ce jardin sa propriété pourra-t-il jamais voir toutes ces fleurs avec quatre yeux ? Ces jardins, ces fleurs, ce feuillage et tous ces fruits ne lui sont-ils pas uniquement accessibles par le même genre d'yeux que les deux que vous avez obtenus ? Il ne peut entendre la musique des rossignols et des oiseaux du jardin qu’avec la même sorte d’oreilles que les deux vôtres. Alors pourquoi vous en faire et vous tracasser au sujet du désir stupide de posséder ce jardin ? Bien, Rama veut vous faire ressentir que tous les jardins du monde sont les vôtres, Rama veut que vous ressentiez et réalisiez que tous les corps des hommes sont les vôtres. Ressentez simplement que toutes les forces talentueuses et tous les esprits doués sont vôtres. Ce n’est pas un sentiment dont vous pouvez dire qu'on est allé le chercher au loin ou qu'il n'est pas naturel. Ne devez-vous pas pratiquer diverses vertus pour réaliser les grands idéaux de la vie ? Elles vous sont utiles, mais la plus utile de toutes serait pour vous de concentrer vos énergies et de centrer vos pensées sur cette vérité des vérités, sur cette Réalité que tous sont un, que tous les corps sont les vôtres. Sur cette vérité, cette réalité, centrez vos pensées, concentrer vos énergies, ressentez, ressentez, ressentez que tous sont vos corps. Lorsque vous regardez un homme qui passe dans la rue, que l'on honore, disons le roi d’Angleterre, le tsar de Russie, le Président des Etats-Unis, ne laissez aucune pensée d’envie ou de crainte entrer en votre esprit. Jouissez de ce regard princier comme du vôtre, ressentez le comme vôtre : “ Je suis cela, personne d’autre. ” Lorsque vous essayez de ressentir de cette manière, votre propre expérience vous prouvera la réalité que tous sont un, tout le monde sera vos oreilles, vos yeux, vos pieds, votre propre corps. Fraternité de l’homme ! Que la logique puisse le prouver ou non, que la science puisse ou non le prouver, que la philosophie soit capable de le prouver ou non, c’est un fait, un fait que l’expérience prouve.

Bien, Rama va maintenant vous donner quelques raisons qui établissent cette vérité, la Fraternité de l’Homme, et, tandis qu’il avancera les raisons, vous essaierez de faire entrer ces conclusions dans vos sentiments, dans votre cœur, vous essaierez de saisir ces choses dans vos sentiments, dans votre coeur, vous essaierez de réaliser vous-mêmes les conclusions qui s’échapperont des lèvres de Rama.

Lorsque ce titre “ La Fraternité de l’Homme ” fut suggérée au gentleman qui devait en faire la publicité dans les journaux, Rama se sentit après coup induit en erreur. “ Fraternité de l’Homme ” est mal approprié. “ Fraternité Universelle ” est mal approprié, çà ne parvient pas tout à fait au but. Le mot “ frère ” implique une différence; on voit des frères à la guerre, combattant l’un contre l’autre, mais ici il n’y a pas la moindre place pour quelque différence que ce soit ; ici il y a plus que la “ fraternité ”. “ Unité et Unité Unie de l’Homme ” aurait été un meilleur titre. Vous allez dire : “ Ne nous ennuyez pas avec les spéculations sur l’Atman, vous nous parlez toujours de l’Atman ou Soi, qui est quelque chose de très subtil ”. Bien, très bien, si vous voulez entendre parler de cet Atman, alors il n’y a pas lieu de discourir et le sujet entier se termine immédiatement; là au moins nous sommes tous un, aucun mot ne peut atteindre cet état, aucun langage ne peut s’élever jusque là. Mais si vous ne voulez pas entendre parler de l’Atman qui est au-delà des mots, Rama prendra le sujet à partir du point de vue le plus grossier. Nous commencerons avec le corps grossier, qui est très grossier ; même si nous renonçons à la nature de l’Atman, même si nous ne considérons pas l’Atman, le Soi réel, les corps physiques prouvent aussi que vous êtes tous un. Les mentaux prouvent que vous êtes tous un, même sur le plan du sentiment. La science montre que vous êtes tous un, sur le plan physique, sur le plan psychologique, sur le plan astral vous êtes tous un. Si vous ne ressentez pas cela, et si vous ne vivez pas cette Fraternité dans votre vie pratique de tous les jours, alors vous violez la plus sacrée des Lois. Vous savez qu’une personne qui tente de gagner du terrain sur les lois de l’Etat est punie, elle ne peut s’en sortir indemne. De même ceux qui ne ressentent pas cette fraternité et ne mettent pas cette fraternité en pratique dans leur vie quotidienne doivent souffrir. Toute la souffrance de ce monde, toute la misère et toute l’angoisse de cet univers n’est due qu’à votre tentative de violer cette loi sacrée entre toutes, cette Vérité immensément sacrée, la Loi des lois, la Fraternité du genre humain, non, l’Unité de chacun et de tous. Bien, vos corps physiques sont un. Frères, comment est-ce possible ? Ce corps-ci est assis ici et ce corps-là se tient là, comment peuvent-ils être un ? De la même manière que dans l’océan vous voyez une ondulation ici et une vague là; elles paraissent situées à des endroits différents, elles paraissent de taille différente, mais le fait est que ces deux vagues ou ondulations sont une car elles sont de la même eau, c’est le même océan qui apparaît dans ces vagues. L’eau qui forme maintenant cette vague formera, un moment après, l’autre vague ou ondulation. Tout comme nous l’observons dans le cas des vagues, ainsi en est-il de vos corps matériels. La matière qui forme maintenant ce corps formera un autre corps après un temps, non, plus, les particules matérielles qui paraissent composer ce corps que vous appelez le corps de Rama vont dans l’autre corps au cours même de votre vie. Ainsi le prouve la respiration ! Vous absorbez de l’oxygène et vous le renvoyez converti en gaz carbonique. Ce gaz carbonique est inhalé par les plantes et les plantes libèrent de l’oxygène. Vous inhalez cet oxygène et exhalez de nouveau du dioxyde de carbone, le même dioxyde de carbone est une nouvelle fois inhalé par les plantes. Nous voyons à partir de cela que vous êtes même reliés aux plantes comme des frères; votre respiration passe en elles et leur respiration passe en vous ; vous respirez dans les plantes et les plantes respirent en vous. Vous êtes un, même avec les jardins et les plantes.

Considérons cela d’un autre point de vue. Le même oxygène que vous respirez et qui est converti en dioxyde de carbone a été libéré par les plantes, le même oxygène va dans les poumons de vos frères, ce qui était alors dans votre corps est maintenant dans le corps de votre frère. Vous respirez le même air, vous tous. Ressentez simplement que vous tous respirez le même air, dans votre respiration vos corps sont tous un. Comme vous vivez sur la même terre, le même Soleil, la même lune et le même atmosphère sont tous autour de vous. Vous mangez des fruits, des légumes ou de la viande; vous les mangez, ils forment votre corps, ils sont excrétés et sous leur forme excrétée ils vont devenir légumes et fruits, ils réapparaissent sous ces formes; la même matière qui est sortie de vos corps, lorsqu’elle réapparaît sous forme de légumes et de fruits, est prise de nouveau par vos frères, elle entre dans le corps d’autres personnes. Nous voyons ainsi que la même matière qui fut un jour vôtre devient la leur en un rien de temps. Si nous regardons notre peau avec un microscope, nous observerons de petites particules vivantes qui sortent de notre corps, des particules vivantes très minuscules sortent de nos corps. Elles n’en sortent pas seulement, mais des particules semblables y entrent. Voici des particules qui sortent du corps et d’autres qui y entrent. Il y a ici un échange continuel qui se produit dans ce monde; les particules vivantes qui sortent maintenant de notre corps se diffusent dans l’atmosphère, et ces mêmes particules vivantes qui furent les nôtres deviennent en un rien de temps celles de vos amis. La science dit de manière indubitable que nos corps physiques sont tous un. Vous ne le croirez peut-être pas. Comment se pourrait-il que ces particules vivantes, microscopiques, qui sortent du corps de mes amis, entrent dans le mien et que celles qui sortent de mon corps se collent au leur ? Comment est-ce possible ? Voyons. Comment l’odeur est-elle causée ? Vous savez que l’odeur est due à de petites particules vivantes qui sortent des objets que nous sentons. Les fleurs sont odorantes parce qu’elles émettent de petites particules vivantes. C’est un fait prouvé par la science. Nous voyons ici tous vos corps, ne sentent-ils pas ? Mais votre odorat n’est pas assez aigu ou disons qu’il n’est pas d’un genre ou d’une capacité à pouvoir percevoir cette odeur. Vos corps sentent. Vous sentez même quelquefois vos corps; les chiens vous sentent. Comment les chiens pourraient-ils vous sentir si vos corps n’émettaient pas d’odeur ? Toute odeur sortant de vos corps prouve que de petites particules vivantes quittent votre corps et en sortent. Ces petites particules vivantes sortent de vos corps et y entrent en venant du corps d’autres personnes. Là vous êtes tous un. Oh, nous avons tous le même corps. Ressentez cette odeur. Nous avons tous en ce sens un seul corps physique. Un homme est malade, vous allez le voir et la chambre même a l’odeur de sa maladie. Un homme souffre d’une maladie contagieuse : choléra, variole ou peste. Comme se fait-il que d’autres gens attrapent la contagion ? La seule raison en est que les petites particules qui sortent du corps du malade entrent dans le nôtre. Cela ne montre-t-il pas que les particules qui sortent des corps des malades se collent à nos corps ? Ainsi attrapons-nous la contagion et tombons-nous malades. Un homme souffre d’un rhume; un autre, qui demeure avec lui, s’il est d’une nature très sensible, attrapera un rhume. Une personne souffre de phtisie. Une autre attrape cette maladie. Comment pourrait-il en être ainsi si les particules vivantes qui forment le corps de votre frère ne sortaient pas de son corps pour former le vôtre ? Ceci montre que vous tous êtes un. Même nos corps physiques sont un, sans parler en quoi que ce soit de l’Atman. Bien, cela conduit Rama à une étrange conclusion. Si un homme tombe malade, quelle est la signification principale de sa maladie, quelle est la responsabilité principale qui y est liée ? Il est malade, il souffre lui-même, c’est vrai. Pourquoi ? A cause de son ignorance il souffre lui-même, mais n’est-il pas responsable de sa maladie envers le monde entier ? Il est malade et par son corps malade il émet inconsciemment des germes de maladie. Rama n’a pas à tomber malade, non seulement à cause de la peine de Rama, mais parce qu’il est responsable envers le monde entier de la maladie de ce corps. Vous n’avez aucun droit de tomber malade. Vous êtes responsables de votre maladie envers le monde entier, votre corps malade rend le monde entier malade, il crée ces germes de malaria. Ainsi tout le monde doit-il être très prudent. La maladie n’est pas seulement une maladie physique mais elle est aussi une maladie morale. Vous devez alors veiller à conserver vos corps en bonne santé et forts. Lorsque vous mangez ou buvez quelque chose, soyez très prudents, non au nom de votre propre confort corporel personnel, mais au nom du bien-être du monde entier. Ne mangez pas trop, ne buvez pas trop, soyez très prudents.

Bien encore, quel est le devoir de ceux qui sont en bonne santé envers les malades ? Ceux qui sont en bonne santé doivent veiller sur le malade, non sur la base d’une faveur ou d’un bienfait, mais à cause du monde entier. Pour le bien du monde entier, au nom de l’Humanité et de la Vérité, au nom de la Fraternité Universelle, au nom de votre propre bien, vous devez soigner le malade. Ce n’est pas de la bienfaisance envers le malade, c’est votre devoir envers l’Humanité de soigner le malade et d’essayer de l’en sortir. Vous voyez alors que vos corps physiques qui paraissent si différents souffrent l’un pour l’autre. Sur le plan physique nous sommes frères, unis par les liens immensément sacrés d’une chair et d’un sang communs. Les physiciens prouvent que tous les sept ans le corps d’un homme est entièrement changé. Chaque particule du corps est remplacée par une nouvelle particule. Cela vous dit aussi que nous n'avons ausun droit de considérer ces particules qui changent ces corps, qui sont en flux continuel, comme exclusivement miennes ou tiennes. Rama n’a aucun droit d’appeler ce corps sien et ce corps tien. Ce corps change à chaque instant, et ce que Rama appelle mien en ce moment ne demeure pas inchangé. Qu’est-ce que Rama appelle mien ? Il y a sept ans ce qui est maintenant le corps de Rama était le corps de quelqu’un d’autre. Ce qui était le corps de Rama il y a quatorze ans, à qui appartient-il maintenant ? A beaucoup de personnes. Ainsi ce corps que vous appelez vôtre appartient à chacun et à tous. Ressentez cela, s’il vous plaît. Même sur le plan physique vous êtes tous un.

Venons-en maintenant au plan mental. Vos cheveux poussent et le sang coule dans vos veines. Notez simplement. Qu’est-ce qui fait pousser vos cheveux ? N’est-ce pas le même pouvoir qui fait pousser les cheveux de vos semblables ? Pouvez-vous concevoir quelque différence ? Qu’est-ce qui fait couler le sang dans vos veines ? N’est-ce pas le même pouvoir qui fait couler le sang dans les veines de chacun et de tous ? Qu’est-ce qui fait que la nourriture est digérée dans l’estomac ? N’est-ce pas le même pouvoir qui fait que la nourriture est digérée dans l’estomac de chacun et de tous ? N’est-ce pas le seul et même pouvoir ? Mettez simplement cette vérité devant votre esprit, et ressentez la pendant une seconde. Oh, merveille des merveilles, qui est Rama ? Rama n’est-il pas le même pouvoir qui fait pousser le cheveux, digérer la nourriture et couler le sang dans les veines ? Si Rama est le même pouvoir, il est indivis, un, présent dans les corps de chacun et de tous. Alors Rama est le pouvoir indivisible, indéfinissable, indestructible qui gouverne et contrôle tous ces corps. Ressentez cela s’il vous plaît. Ceci est sur le plan mental. Vous êtes tous un. Vous êtes tous un, aucune différence. Ressentez cela, s’il vous plaît. Pourquoi vous lamenter quand ce corps que vous appelez vôtre meurt de faim ? Tous les corps qui sont bien nourris sont aussi les vôtres. Pourquoi vous ressentir misérable et malheureux lorsque ce corps particulier que vous appelez le vôtre tombe malade ? Tous ceux qui sont en bonne santé sont vous. Ressentez cette vérité, ressentez cette vérité. Quel est votre devoir envers les autres ? Lorsque d’autres personnes tombent malades élevez-les à vous, tout comme vous auriez soigné les blessures de ce corps particulier, soignez ces blessures comme si elles étaient les vôtres. Votre devoir envers les autres sera de les élever, de ressentir pour eux, de sympathiser avec eux. Mais votre devoir envers votre corps sera de rester aimable et heureux en toutes circonstances. Evitez toute peine et tout ennui.

Nous en venons maintenant au plan psychologique, au plan du sentiment. Sur le plan du sentiment aussi vous êtes tous un. Sur le plan psychologique vous êtes tous un. C’est une vérité, un fait; prenez-en conscience. Voici une lyre ou, disons, un instrument à cordes bien ajusté, bien accordé, et voici un autre instrument à cordes placé juste en face; les deux ont été accordés exactement de la même façon. Lorsque vous commencez à jouer sur une corde, une note similaire sort de l’instrument qui est en face. Lorsque vous touchez une corde d’un instrument, une corde similaire commence à vibrer sur l’instrument opposé. Pourquoi cela ? Parce que les vibrations qui nous donnent le son à partir d’un instrument sont présentes autour de l’autre instrument. Vous commencez à ressentir quelque chose, votre voisin est immédiatement touché. Dans les pièces dramatiques et dans les théâtres, les acteurs émettent toutes sortes de sentiments. Leurs sentiments ne sont pas sincères, ils pleurent d’un côté et commencent à rire de l’autre. Leurs sentiments ne sont pas sincères, et pourtant on voit que lorsque le meilleur acteur commence à pleurer, tout l’auditoire, tous les spectateurs sont émus aux larmes. Pourquoi cela ? Une lyre, instrument à cordes, est touchée et tous les instruments de vos mentaux et de vos sentiments sont immédiatement touchés. Cela serait impossible si vous n’aviez pas les mêmes mentaux, si tous vos sentiments ou tous les mentaux ou toutes les entités psychologiques de l’homme n’étaient pas reliées l’une à l’autre comme des frères, comme un. Si vos mentaux n’étaient pas reliés l’un à l’autre, si vos mentaux n’étaient pas des ondulations et des vagues du même océan, ce sentiment d’amitié serait impossible. La science dit que si un corps doit agir sur un autre corps, ils doivent être en continuité tous les deux, aucune force ne peut agir en brisant la loi de continuité. Voici un bureau, ou une table solide, rigide, bougez-en l’un des points, l’ensemble bouge, parce que ce point est connecté rigidement avec les autres points. Toute force, pour pouvoir agir, doit agir dans une action continue. Ici les sentiments d’un homme sont transmis à un autre homme. Cela serait impossible si le cœur de l’homme n’était pas relié au cœur de l’autre homme par un médium continu, pour ainsi dire. Ainsi si tous vos coeurs n’étaient pas reliés les uns aux autres de manière continue, rigide, les sentiments d’un homme ne pourraient jamais passer à l’autre. C’est un fait patent. Ne voyez-vous pas que le fait que les sentiments d’un homme passent à un autre vous conduit à la conclusion que tous vos mentaux sont reliés les uns aux autres, comme un seul corps en quelque sorte, qu’il y a solidarité de pensée et de sentiment ? Rama a souvent noté que lorsqu’il rit pendant la conférence, tout le monde rit. On voit aussi que lorsqu’un homme commence à pleurer, le mental d’autres personnes commence à s’amollir, à s’attendrir. Voici un homme qui chante, ceux qui sont près de lui ressentent aussi les vibrations. Rama a remarqué aussi que lorsqu’un homme commence à chanter, les autres gens commencent à chanter. C’est un fait. Comment cela pourrait-il se faire si vos sentiments ou vos mentaux n’étaient pas un. Notez juste cela s’il vous plaît. Comment apprenons-nous les choses ? Nous les apprenons de nos amis, d’autres personnes. Comment un professeur pourrait-il vous enseigner si le professeur et l’élève n’avaient pas le même mental, s’il n’y avait pas fraternité sur le plan mental ? Voici un mental communiquant directement avec un autre, le savoir du professeur devient le savoir de l’élève, comment cela pourrait-il se faire si les deux mentaux n’étaient pas directement reliés ? Et vous savez encore que c’est matière d’expérience que lorsque vous ressentez réellement quelque chose envers un ami et entretenez des sentiments d’amour, de gentillesse, de bienfaisance, des sentiments d’appréciation envers un homme, l’autre homme est enclin à ressentir les vibrations à une distance de milliers de kilomètres. Rama a vérifié la vérité de ce fait, et Rama la vérifie chaque jour. Des milliers et des milliers de kilomètres ne font aucune différence. Cela ne montre-t-il pas que tous vos mentaux sont du même plan, sont intimement reliés ? Sur le plan mental vous êtes frères.

Comment les coupables et les criminels apparaissent-ils en ce monde ? Un homme vient et heurte vos sentiments, mais cet homme est très fort, trop fort pour vous. Vous envoyez contre lui une pensée de haine, mais vous ne pouvez transformer cette pensée de haine en effet. Le même type fort heurte les sentiments d’un autre homme faible, ce second homme faible le ressent, émet des pensées mauvaises mais ne peut exécuter ces pensées lui-même. Le type fort heurte les sentiments d’une troisième personne, la troisième personne est elle aussi pauvre et ne peut pas infliger de blessure directe au coupable, et ainsi de suite, disons vingt, cinquante ou cent hommes souffrent du fait d’un seul homme, jusqu’à ce qu'arrive un temps où ce type fort approche un homme très très fort, un match pour lui. Ce type étant insulté très légèrement par le premier coupable devient exaspéré et enragé à un degré tel qu’il ne considère pas du tout le poids de l’insulte, il ne regarde pas si elle était très légère ou très forte ; il bondit sur ses pieds, prend une arme et le tue. Le premier coupable est tué, ce second bonhomme est emmené par la police en tant que criminel et l'affaire est portée devant le magistrat. Le magistrat commence ses investigations. Il est surpris de trouver la colère tout à fait disproportionnée à l’insulte qui lui a été infligée. L’insulte était très légère, mais la colère suscitée en ce second criminel a été terrible. Le magistrat est surpris; les journaux s’emparent de l’affaire. Voici un type susceptible, voici un type très vicieux, une insulte très légère l’a amené à un mal si terrible qu’il a commis un homicide. De tels cas n’arrivent-ils pas tous les jours ? Ni le magistrat ni les journaux ne peuvent expliquer pourquoi une colère aussi terrible a été provoquée par une si petite insulte. Le Vedanta l’explique. Le Vedanta dit qu’il existait une société anonyme sur le plan mental. Vous savez que les sociétés anonymes ont beaucoup d’actionnaires et qu’un homme est le boss ou patron. Ainsi lorsque le premier coupable a provoqué vos sentiments, vous avez émis des pensées d’animosité et d’hostilité envers cet homme, et vous avez alors apporté votre quota, votre action de colère contre lui. Lorsque la seconde personne a été insultée, elle a apporté sa part, et lorsque le troisième bonhomme a été insulté, il a apporté sa part. De même les quatrième, cinquième ou sixième, etc., jusqu’à ce que vienne un temps où tout était prêt pour démarrer l’affaire. Vous savez que l’entreprise ne peut commencer tant que vous n’avez pas un certain nombre d’actions libérées (payées) . Lorsqu’un nombre suffisant d’actions a été libéré, alors le boss, l’homme fort est apparu, et lorsque cet homme fort a été insulté, par une loi d’affinité spirituelle, la colère émise par les première, seconde, troisième, quatrième, cinquième et cent personnes, toutes ces colères ont d'un seul coup été tirées vers ce patron, attirées par lui, appelées et collectées dans la personne de l’homme qui a donné le coup mortel, qui a tué le premier coupable et qui est devenu lui-même un criminel. Le Gouvernement de l’Etat ne punira que ce patron, mais aux yeux de Dieu ou dans la vision de la Divinité ou Vérité vous êtes tous actionnaires, vous êtes tous des meurtriers. Vous aussi êtes un meurtrier. Vous qui avez émis des pensées d’animosité ou de haine devez être autant blâmés que l’homme qui a commis le meurtre. Christ dit ainsi qu’il ne suffit pas de s’abstenir du meurtre mais que vous devez vous abstenir de l’émission de toute pensée de haine. Celui qui hait son prochain est autant un meurtrier que celui qui commet le meurtre. Pourquoi ? Alors que cela explique pourquoi les gens qui commettent des meurtres sont souvent exaspérés hors de toute proportion avec l’insulte - l’insulte est très légère mais l’exaspération et la colère sont terribles - vous voyez là que ce n’est pas seulement la colère personnelle qui est provoquée, mais que c’est laussi a colère de vos frères qui monte vers vous et s’empare de vous, et vous devenez fou et devenez possédés par la colère de vos semblables qui ont été légèrement insultés par le coupable. De même qu'un homme est possédé par un démon, comme il disent, de même qu'un homme est possédé par un esprit, vous devenez possédés par la colère envers votre prochain, et sous cette possession vous devenez exaspéré, intoxiqué, et dans cet état vous donnez le coup mortel, et les gens commencent à se demander pourquoi cette colère provoquée était tout à fait hors de proportion avec l’insulte. Voilà la façon dont vos meurtriers apparaissent. Lisez l’histoire du monde et vous verrez qu’après un règne de terreur tous les gens ont voulu un homme capable de diriger les choses d’une main de fer, capable de garder la foule sous contrôle. Chacun voulait contrôler la foule, mais nul d’entre eux n’en avait le pouvoir. Alors le désir de la part de chacun et de tous a été d’obtenir quelqu’un qui pouvait contrôler le peuple en révolte et cela a pris forme dans le corps de Napoléon. Napoléon est apparu juste au moment où l’époque avait besoin de lui et il a eu la puissance de milliers, non, de millions de personnes. Pourquoi les héros possèdent-ils le pouvoir de millions de personnes ? Une armée est venue pour capturer Napoléon et lui, d’une seule main, s’est avancé droit sur eux en disant “ ehaltet ” et ils ont stoppé. Voilà un homme réduisant au silence des milliers de gens venus pour le capturer. Les gens sont étonnés d’entendre de tels faits. Le Vedanta l’explique.

Le Vedanta dit qu’en réalité le pouvoir, les pensées de milliers de personnes sont accumulées dans un seul homme, qu’en fait les pensées de milliers de gens sont en cet homme. Napoléon n’a ainsi aucun droit, aucun héros n’a aucun droit que ce soit d’entretenir des pensées d’agrandissement personnel. Héros ! Si vous possédez le pouvoir de millions, vous êtes des millions. Ce sont les millions dont les pensées travaillent en votre corps. Où est votre Divine personne spécialement produite ? Ce sont les millions qui travaillent en vous-mêmes. Voyez encore Shakespeare, grand auteur dramatique. Il n’est besoin d’aucun Shakespeare de nos jours. C’était à cette époque qu’ils voulaient un Shakespeare et Shakespeare est venu. C’était une époque où l’on allait au théâtre, c’était une époque où tous les gens avaient une passion pour la scène. C’était une époque qui voulait des auteurs dramatiques, qui voulait des pièces. Les gens les voulaient et ce furent les mentaux et les pensées des gens qui sont apparus comme Shakespeare. Vous voyez, Shakespeare ou tout autre grand homme n’apparaît pas seul. Avec Shakespeare nous avons une galaxie entière de personnes brillantes, de génies, de philosophes : Marlow, Beaumont, Fletcher et qui encore, et nous avons devant nous un règne entier de littérature du même genre. Ici les circonstances, l'environnement des gens ont émis des pensées, des pensées dans cette direction, et toutes ces pensées, par une loi d’affinité chimique, se sont assemblées dans un corps et vous avez ainsi votre Shakespeare. Vous voyez ainsi votre Shakespeare à la langue d’argent et vos orateurs qui peuvent tenir de grands auditoires en respect, vous voyez un homme qui peut en contrôler des milliers, un général dont la parole devient loi pour des milliers, pour des millions de personnes, un homme qui peut apporter énergie et action dans des millions et des millions de personnes; comment ceci pourrait-il se produire si les pensées de millions de personnes ne pouvaient pas se rassembler ou s’accumuler en des corps différents ? Vous voyez que votre Shakespeare et votre Napoléon ne sont que vos propres créations. Vos émotions et vos pensées deviennent leurs émotions et leurs pensées. Ce sont des faits historiques, et nous les observons aussi tous les jours autour de nous. Ainsi sur le plan psychologique vous êtes tous un.

Comment les Croisades ont-elles été causées ? Un homme fut profondément touché par l’état de Jérusalem. Il revint en Europe et parla aux Européens de la condition de Jérusalem. Il prêcha, larmoya et pleura. Un homme a ressenti tout ceci, et les gens ont attrappé les mêmes sentiments, les sentiments d’un homme sont devenus les sentiments d’autres hommes. Ils se sont tous mis en armes contre les Turcs, les Mahométans. Voilà comment les Croisades ont été causées ! Comment votre Guerre d’Indépendance a-t-elle causée ? De la même manière. Un homme, le Président du premier Congrès des Etats-Unis, a dégainé son épée quand les gens n'ont pas été d’accord avec lui. Il a sorti son épée du fourreau et a dit : “ Pour ma part, je suis pour la guerre, la guerre, la guerre. ” Et tous les gens on du attraper cette parole. Les mêmes gars du Congrès qui étaient contre la guerre et contre lui ont du le suivre. Vous voyez là que si vos coeurs et si vos mentaux n'étaint pas un, comment de grandes actions de ce genre pourraient-elles être accomplies ? Un nous sommes. Ressentez cette unité.

Nous en venons maintenant à un autre plan. Vous voyez que dans votre état de sommeil profond, vous êtes tous un. Le sommeil est un grand niveleur. Dans l’état de sommeil profond il ne subsiste aucune différence, le roi et le pauvre gars, le roi dormant sur ces coussins de velours couvert de ces magnifiques couvertures et le pauvre mendiant qui gît dans les rues sont dans le même état. Considérez-les tous les deux dans l’état de sommeil profond. Où est la différence ? Les deux sont un et le même. Dans votre état de sommeil profond vous êtes un, dans votre état de veille vous corps sont tous un, et vos mentaux et sentiments qui vivent dans le pays des rêves sont tous un. Nous en venons maintenant à considérer le réel Atman, la vraie réalité. Oh, l’Atman unique, la vraie réalité, le Soi réel. Il n’y a aucune place pour le langage ou toute expression de différence. Là, même le mot ‘vague’ ou ‘ondulation’ ne peut s’appliquer, là vous êtes tous un. Vous direz : ‘non, mon fils est mien, mais ce gars-là n’est pas mien’. Vous vous trompez si vous pensez cela. Il n’en est pas ainsi. Ceux que vous dites différents de vous sont autant vôtres que l’est votre fils. Combien de fois avez vous été reliés avec eux dans vos vies précédentes en tant que frères, fils, ou filles ou pères ? Le savez-vous ? La même personne qui est maintenant votre ennemi peut avoir été votre père ou votre fils dans la vie passée. Cet homme qui est votre père dans cette vie peut ne pas être votre père dans votre prochaine vie. Dans votre prochaine vie vous naîtrez de parents différents. Vos sentiments et sympathies changent continuellement et de même vos parents et amis, vos frères et soeurs changent aussi continuellement. Cela n’arrive-t-il pas qu’un homme, né sous le même toit que certains garçons et filles, passe toute sa vie en dehors d’eux et ne les revoit jamais dans cette vie, et cela n’arrive-t-il pas qu’un homme né dans ce pays passe toute sa vie dans d’autres pays ? La raison en est que les gens qui sont nés dans d’autres pays sont en fait ses parents spirituels (1). Vous voyez là que vous ne pouvez confiner la fraternité uniquement dans ceux que vous appelez vos soeurs et vos frères, vos femmes et vos maris. Tous, tous, chacun et tous sont votre propre Soi. Réalisez cela. La science le prouve.

Rama va maintenant résumer. La science montre que tout comme ce corps particulier que vous appelez vous-même est un, les doigts de pieds sont connectés avec le talon et celui-ci est relié aux autres parties du corps. Il y a la loi de continuité qui parcourt toutes les particules de votre corps, et votre corps est un, entièrement indivisible et sur cette base vous voyez qu’il n’y a qu’un pouvoir, l’Atman, qui emplit la tête aussi bien que les pieds. Le même Soi est présent dans les pieds et dans les mains. Vous voyez cela. La science prouve maintenant que les différents objets de cet univers sont reliés les uns aux autres à tel point que si, à côté du protoplasme le moins évolué nous plaçons une forme plus évoluée de protoplasme suite à laquelle nous plaçons la forme plus évoluée suivante et ainsi de suite, et si nous arrangeons tout dans cet univers dans l’ordre correct, nous verrons qu'une continuité parcourt chaque objet de cet univers. Nous voyons le monde entier tenu par cette continuité tout à fait inviolable. Ceci étant le cas, l’univers entier est un corps unique et indivisible. Maintenant comme dans le cas d’un corps entier, vous êtes forcés de croire en un Soi présent dans les oreilles aussi bien que dans les pieds, de même dans cet univers entier qui est un corps simple continu, vous devez croire en un Soi unique ou Atman emplissant ou présent dans le microbe le plus minuscule aussi bien que dans l’ange le plus élevé. Ainsi le Soi ou Atman de l’ange le plus élevé est le même que le Soi ou Atman du ver le plus insignifiant. Ainsi du point de vue de l’Atman vous êtes tous un.


Les raisons et les arguments pour établir la Fraternité de l’homme ont maintenant été mis jusqu'à un certain point devant vous. Rama insistera ici sur l’application pratique de cette vérité. Vous pouvez ne pas l’accepter intellectuellement, mais les lois morales vous forceront à cette vérité. Vous devrez vivre cette vérité en pratique ou mourir. Il n’y a pas d’autre voie. Voici la main. Elle devint un jour égoïste et voulut violer la loi de fraternité ou d’unité et commença à raisonner de cette manière : “ Me voici, je travaille toute la journée, mais le bénéfice de mon travail est moissonné par l’estomac ou les autres parties du corps, je ne mange rien. Je ne dois pas permettre aux dents et à la bouche de moissonner tout l’avantage, je dois avoir tout moi-même. ” La main, après avoir avancé cet argument, voulut le mettre en pratique. La nourriture qui était servie sur la table : lait, viande, toutes sortes de choses, fruits, légumes, toutes ces choses, la main devait maintenant les manger elle-même; la main devait en obtenir elle-même le bénéfice. La main se rendit malade, elle ne pouvait pas en bénéficier. Il n’y avait pas d’autre moyen. Afin de grossir elle-même la main voulut prendre du miel, et d’où vient-il ? De l’abeille. La main prit alors l’abeille et la lui fit piquer. La main obtint tant de miel ! Elle obtint la vie de l’abeille en elle, vous savez que l’abeille meurt après avoir piqué. La main devint très grosse, tout le miel fut dans la main. Oh, mais cela rendit la main amère et souffrante, cela tortura la main. Lorsque la main eut souffert et souffert, elle revint après un temps à la raison. La main dit : “ Tout ce que je gagne ne doit pas aller à moi seule. Tout ce que je gagne doit aller dans l’estomac et là çà doit être utilisé par le sang, par les mains et les pieds, par chaque organe du corps, et alors et alors seulement je pourrai, moi la main, en profiter. Il n’y a pas d’autre moyen. ” Alors et alors seulement la main put en profiter. La main était maintenant forcée de croire que le soi de la main n’était pas confiné dans cette petite surface. Le soi de la main en profitait quand le soi de tout le corps en profitait; le soi de la main en profitait lorsque le soi des yeux en profitait. Le soi de la main est le même que le soi des yeux, que le soi des oreilles et que le soi du corps entier. Essayez donc d’être égoïste comme la main, et vous en souffrirez les conséquences, vous souffrirez de la même manière que la pauvre main souffrit en essayant de mettre son égoïsme en pratique. La loi Divine ne peut vous permettre de vous séparer de votre propre genre. La loi la plus sacrée est violée lorsque vous ne vous vous onsidérez pas comme un avec vos semblables. Les marchands qui ne veillent pas aux intérêts de leurs clients comme s’il s’agissait des leurs, ou les boutiquiers qui ne veillent pas aux intérêts de leurs clients comme aux leurs, sont fuis et évités par les gens et ils se ruinent. Vous devrez prendre conscience de cela dans votre vie et alors et alors seulement vous prospérerez. Oh main, ton Soi est le Soi de l’univers entier, ton Soi est le Soi des yeux et des pieds et des dents et de toute autre partie du corps. Ressentez cela, prenez conscience de cela. Si vous voulez vous préserver de la misère et vous rendre heureux, réalisez et ressentez cette unité avec chacun et avec tous. Votre pratique montrera, votre propre expérience prouvera que lorsque vous ressentez et réalisez l’unité, lorsque vous concentrez votre mental sur cette vérité, tout le monde autour de vous est enclin à venir à votre aide, de la même manière que la main vient aider cette partie lorsque cette partie démange ou souffre. Vous ressentez ici une sensation de démangeaison, immédiatement la main se lève jusqu’ici. De même, si vous prenez conscience que le Soi, l’Atman ou la vraie nature de votre soi est le même que le Soi ou Atman de votre prochain qui est en relation avec vous comme votre réel Soi. Lorsque vous êtes dans le besoin, vos amis viendront immédiatement vers vous et vous aideront. Ceci est une affaire d’expérience, de pratique, et c’est un fait expérimental.

Om ! Om ! Om