Bhagavan a-t-il conduit le rickshaw ? |
Bhagavan pulled the rickshaw? |
Que le Tout-Puissant veille à notre bien-être vingt quatre heures sur vingt quatre et sept jours sur sept, pour utiliser l'expression courante, nous l'entendons tout au long de notre vie mais il faut une situation qui nous tire jusqu'à nos limites et notre délivrance de cette situation pour nous faire réaliser la vérité de cette assertion. Mais même alors, s'il nous arrive d'avoir un pendant intellectuel, nous étiquetons l'expérience comme une série d'heureuses coïncidences. Mais, au moins, dans l'histoire qui suit, la personne concernée n'a pas un iota de doute que la délivrance de sa situation presque désespérée n'a été due qu'à Lui, LUI-même, qui l'en a tirée. Vina, la fille en purvashram de Bhagavan, et son mari étaient enseignants à Hazaribag (Jharkhand). En 2001, Vina devait rendre visite à son fils Manish, employé de banque à Mumbai lors de ses vacances scolaires de l'été. Le jour fixé, elle se mit en route pour la gare de Ranchi, à environ 100 kms, à temps pour attraper le train que devait partir à 15 heures. Le voyage ayant commencé de manière plutôt heureuse, elle se perdait dans les pensées d'une réunion heureuse avec son fils après un intervalle assez long. Elle fut rudement tirée de sa rêverie par une secousse assez soudaine. A à peine quinze kms d'Hazaribag, ils tombèrent sur foule énorme d'étudiants agités qui bloquait la route, mettant tout le trafic routier dans une stagnation complète. Le cur de Vina fit un bond quand, en questionnant, on lui dit que le blocage n'était pas près de se terminer, avec probablement encore plus d'étudiants qui allaient se joindre à l'agitation. Les préposés du bus ainsi que les passagers essayèrent un moment de persuader les étudiants de se laisser fléchir pour un moment, mais en vain. Il y avait pas mal de passagers, comme Vina, qui avaient réservé pour le même train, Dhanbad-Allepy, seul train qui reliait le sud à partir du Jharkhand. Alors qu'ils rencontraient un obstacle, occupés à essayer de trouver un moyen de s'en sortir, Vina, se sentant seule, paniqua. Décidant de s'en sortir toute seule, elle descendit du bus sans même demander le remboursement et partit sur le tronçon de la route occupé par les agitateurs, en direction de la lointaine gare de Ranchi en espérant trouver de l'aide. Et elle la trouva sous la forme d'un taxi quelque peu caché à la vue des étudiants avec le chauffeur qui faisait signe à la dérobée aux passagers du bus désespérés. Vina s'y précipita et s'y glissa, remerciant Yogi Ramsuratkumar d'être venu à son secours de cette façon. Mais pauvre femme ! Les peines de son voyage étaient loin d'être terminées. Il y eut encore une paire de tours et détours à l'histoire, droit devant. A peine le taxi avait-il parcouru une petite distance qu'il
fut amené à s'arrêter en crissant des pneus
à cause de l'apparition soudaine d'une énorme foule
d'étudiants, sortie pratiquement de nulle part, de ce
côté-là aussi. Voyant la méchante
humeur dans laquelle se trouvaient les étudiants, le chauffeur
abandonna, laissant les passagers se débrouiller eux-mêmes.
Vina décida de repartir en marchant jusqu'au bus d'Hazaribag,
immobile au loin, et de demander d'être remboursée.
Y retournant, elle demanda le remboursement et l'obtint. Elle
prit cela comme un bon présage. Peut-être que,
si elle continuait, Madame la Chance lui sourirait. Tout cela alors qu'elle avait les yeux fixés sur sa montre et que ses lèvres continuaient un flot ininterrompu de 'Yogi Ramsuratkumar Jaya Guru Raya'. Avec environ 30 kms à parcourir et avec moins d'une heure avant que le train parte, elle décida de ne pas penser du tout au train. Au lieu de cela, elle tenta de se plonger complètement dans le chant. La voiture se rendait à la révision chez le distributeur. C'est là qu'elle s'arrêta. L'endroit était complètement étranger à Vina. En se renseignant, on lui dit qu'elle pouvait prendre un rickshaw jusqu'à la gare. C'était alors déjà l'heure du départ du train. Alors qu'elle cherchait frénétiquement, un rickshaw tout bringuebalant s'arrêta tranquillement à côté et le conducteur, un vieux petit brin d'homme, lui demanda si elle voulait monter. Les sens engourdis par une succession d'évènements insupportables, elle y monta en se demandant si, vu sa grosseur, le conducteur serait capable de conduire le rickshaw. Mais elle fut étonnée quand, tirant son chemin par quelques bas-côtés, il l'amena à la gare. Mais l'admiration fit place à la suspicion quand, au lieu de s'arrêter à la gare principale, il s'arrêta à côté d'une voie de raccordement, près de la locomotive. Quand Vina exigea de savoir pourquoi il l'avait amenée à cet endroit isolé, le vieil homme lui dit d'un air plutôt 'hé folle, vous ne pouvez pas voir' : "Votre train est là, courez pour y monter. Qu'est-ce que vous attendez ?" Le train ! Elle pouvait à peine en croire ses yeux ! Il était encore là bien après l'heure programmée du départ. Lui mettant un billet de dix roupies dans la main au lieu des 5 roupies convenues, elle se précipita et se jeta pratiquement dans le wagon qui se trouvait devant elle. A l'instant où elle rentra ses pieds à l'intérieur, le train partit, comme s'il n'avait fait que l'attendre. Elle était stupéfiée. Il lui fallut un moment pour qu'elle réalise qu'elle était dans le train. Se reprenant, elle se leva et s'en alla vers le wagon 7 où elle avait réservé. Là, blottie dans la sûreté et la sécurité de sa couchette, elle se mit à réfléchir au chaos qu'avait été la journée et elle essaya d'assembler les éléments apparemment accidentels du tourbillon soudain d'événements qui s'étaient abattus sur elle. Se pourrait-il que son épreuve de la journée ait été une sorte de test décisif, pour ainsi dire, faisant partie de Sa lila divine pour sa foi dans le pouvoir du Nama ? De son abandon à Lui, de sa patience, de sa résistance . ? Se pourrait-il que son refus résolu d'abandonner, même en face de l'extrême morosité, et que sa mise en action du Nama ait plu à Bhagavan et qu'Il .? Elle s'assit en sursautant. Comment le vieux conducteur de rickshaw connaissait-il quel train c'était ? Elle lui avait seulement demandé de l'emmener à la gare. Pas un mot sur le train ! Sa grande dextérité et sa vitesse pour filer le chemin à travers les rues bondées semblaient bien au-delà de sa chétive ossature. Il se fit en elle un déclic Oh mon ! C'était Lui et uniquement Lui ! Alors Alors Il est encore là, qui suit chaque pas de la fille qui avait manqué d'amour paternel pendant trente longues années de sa vie. Peut-être était-ce Sa manière de lui dire qu'Il ne l'avait jamais abandonnée, ni dans son enfance comme elle l'avait alors ressenti, ni dans sa vie d'adulte comme il lui avait semblé pare qu'Il n'était alors pas dans le corps. La gorge serrée et les larmes aux yeux, elle s'allongea sur le lit et se perdit dans 'Yogi Ramsuratkumar, Yogi Ramsuratkumar, Yogi Ramsuratkumar Jaya Guru Raya.' Saranagatam, mars 2016 |
That the Almighty looks after our well being 24x7, to use the current idiom we hear all our life, but it takes a situation stretching us to our limits, and our deliverance from it, that makes us realize the truth of this assertion. But even then, if we happen to be intellectually inclined, we label the experience as a series of happy coincidences. But at least in the story following, the person involved has not an iota of doubt that her rescue from her near hopeless situation was due solely to He Himself pulling her out of it. Veena, Bhagavan's purvashram daughter, and her husband were teachers in Hazaribag (Jharkhand). In the year 2001 Veena was due to visit her son Manish, a bank officer, in Mumbai during her school summer vacation. On the appointed date she set out for the railway station in Ranchi, about a 100 kms away, well in time to catch the train due to leave at 3 pm. The journey having begun on a rather happy note, she was lost in the thoughts of a happy reunion with her son after a fairly long gap. She was rudely brought out of her musings by a sudden jolt. Barely fifteen km out from Hazaribag, they ran into a massive crowd of agitating students blocking the way, bringing all vehicular traffic to a complete standstill. Veena's heart missed a beat even on enquiry she was told that the blockade was unlikely to end soon, with more students likely to join the agitation. For a while the bus people and the passengers tried to persuade the students to relent for a while, but to no avail. The bus passengers included quite a few who were booked on the same train, Dhanbad-Allepy, the only south-bound train from Jharkhand, as was Veena. While they getting into a hurdle, got busy trying to figure a way out, Veena feeling left alone, got panicky. Deciding to strike out on her own, she got down from the bus without even asking for a refund and started down the stretch of the road occupied by the agitators, towards the far Ranchi end hoping to find some help. And she did find it in the form of a taxi somewhat hidden from the sight of the students with the driver motioning to the desperate bus passengers on the sly. Veena rushed and squeezed herself in, thanking Yogi Ramsuratkumar for coming to her rescue that way. But poor lady! Her travel travails were far from being over. There were a couple of more twists and turns to the story, up ahead. Hardly had the taxi gone some distance when it was brought to a screeching halt by the sudden appearance of a huge crowd of students, materializing almost out of nowhere, at that end too.. The driver seeing the nasty mood the students were in, simply gave up, leaving the passengers to fend for themselves. Veena decided to walk back to the bus from Hazaribag, still standing in the distance, and ask for a refund. Going back she asked for the refund and got it. She took it as a good omen. May be, if she continued trying, Lady Luck might smile on her. She began another trudge back to the Ranchin end, chanting all the while the Nama without a break and looking for a miracle. Bhagavan seeming to have been impressed, so to say, by her dogged determination to press on no matter what the odds finally decided that enough was enough and it was time to bring her ordeal to an end. She saw a private SUV seemingly going back towards Ranchi. Veena waived for it to stop. The people sitting in the back, seeing a lady huffing and puffing in the scorching heat with her luggage, persuaded the driver to give her a lift. They took her in not minding her slight bulk. All this while she had her eyes fixed on her watch and her mouth keeping up the unceasing flow of 'Yogi Ramsuratkumar Jaya Guru Raya'. With nearly 30 km to go and with less than an hour for the train to leave she decided not to think about the train at all. Instead, she tried to immerse herself completely in the chanting. The car was on its way to the dealer's service. It stopped there. Now, the place was completely unfamiliar to Veena. On enquiry, she was told that she could hire a rickshaw to the station. By then it was already time for the train to leave. As she was casting around frantically a rickety rickshaw quietly pulled up alongside an the puller an old wisp ma,, asked her if she wanted a ride. With her senses numb with unbearable train, she got unto it wondering if, given her bulk, the man would even be able to pull the rickshaw. But she was amazed when he, wending his way through some bylanes, brought her to the station. But admiration gave way to suspicion when instead stopping at the main station premises he stopped beside a railway siding, near the engine end of a train. When Veena demanded to know as to why he had brought her to that isolated spot the old man told her with a rather 'you foolish girl, cannot you see' air 'there stands your train run get into it. What are you waiting for.' The train! She could hardly believe her eyes! It was still there much past its scheduled departure. Putting a ten rupee note into his hand, instead of the agreed upon Rs.5, she rushed and almost threw herself into the coach in front of her. The instant she drew her feet in, the train left, as if it has just been waiting for her. She was in a daze. It took a while for the reality of her being in the train to sink in. Gathering herself, she stood up and started for coach number 7 in which she was booked. There, ensconced in the safety and security of her berth, she started to reflect on the chaos that the day was and tried to piece together the seemingly random elements of the sudden swirl of events that had overtake her. Could it be that her today's ordeal was a sort of an acid test so to say as a part of His divine leela for her faith in the power of the Nama. Of her surrender to Him her endurance, her resilience ..? Could it be that her resolute refusal to give up even in the face of utter gloom and putting the power of the Nama into action perhaps pleased Bhagavan and He ? With a start she sat up. How did the ancient rickshaw puller know which train it was? She had only told him to take her to the station. Not a word about the train! His sheer dexterity and speed in weaving his way through the crowded streets seemed way beyond his puny frame. Something clicked inside her . Oh my! It was Him and Him only! So So He is still there, tracking every step of the daughter who had missed fatherly love for thirty long years of her life. Perhaps this was His way of telling her that He had never forsaken her, neither in her childhood as she felt it then, nor now in her adulthood as it seemed to her because He was not in the body then. With a lump in her throat and tears in her eyes she lay down on the bed and lost herself in 'Yogi Ramsuratkumar, Yogi Ramsuratkumar, Yogi Ramsuratkumar Jaya Guru Raya.'
In Saranagatam, March. 2016 |