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Récemment, lors d'une conversation avec des amis à propos de Shri Ramakrishna Paramhamsa, lorsque quelqu'un a mentionné le livre "Dieu a vécu avec eux" sur les récits de vie de 16 moines disciples de Shree Ramkrishna, j'ai été surpris de constater que cela déclenchait une sonnerie en moi. J'avais beau faire, je ne pouvais pas la placer. Après tout, je ne l'avais pas lu, à part y avoir jeté un coup d'il superficiel pendant mes études. C'est lors de la session de bhajan dans la soirée qui a suivi que cela m'a frappé. Oui, il y avait une relation. Nous, c'est-à-dire Mataji Ramranjani Devi, Vina, notre fils Manish et la fille d'Amitabh, Bharti, nous avions eu cette expérience unique d'avoir passé une semaine environ à savourer et à nous tremper dans la compagnie suprêmement heureuse de Bhagavan Yogi Ramsuatkumar dans sa demeure divine à Sannidhi Street en décembre 1984, à l'avoir presque pour nous seuls, surtout le soir. C'était la pause hivernale dans les écoles du Bihar et nous étions en route pour Tiruvannamalai, soutenus par et imprégnés d'une nouvelle confiance retrouvée dans la vie qui venait de la nouvelle ntrée en conte de fées de Yogi Ramsuratkumar dans notre vie il y a deux ans. Nous étions émerveillés par anticipation, ceci tempéré par un peu d'appréhension d'encourir le mécontentement de Bhagavan par manque d'attention, comme cela s'était produit lors de notre visite précédente. Après ce qui ressemblait à un voyage angoissant de presque deux jours en bus et en train, nous nous sommes retrouvés à regarder avec impatience à travers la grille de la demeure divine de Bhagavan. Le fidèle serviteur à la grille L'a informé et, voilà ! Nous avons vu l'Enfant-Dieu Lui-même sortir et nous inviter à entrer, apaisant nos appréhensions. Nous nous sommes sentis dépassés par ce coup de chance. Et à l'intérieur, comme cerise sur le gâteau, nous n'avons trouvé aucun visiteur, ce qui donnait l'espérance de cette manne venue du ciel qui allait durer tout le reste de la soirée. Une caractéristique de l'ambiance intérieure est immédiatement ressortie. Cette fois-ci, le comportement de Bhagavan était plus celui d'un aîné de la famille, non, d'un chef de famille, qui s'enquérait de l'expérience de notre voyage, de nos affaires de retour à la maison, de notre santé, de notre vie professionnelle et autres plutôt que celui de la divinité incarnée sur son perchoir cosmique qui regarde le monde passer comme témoin. C'était plus celui d'un patriarche de famille attentionné et aimant que celui d'un voyant qui s'élève au-dessus de toutes les fragilités humaines, inspirant crainte et vénération. Il nous a tout de suite mis à l'aise et, après en avoir fini avec nous les adultes, il s'est tourné vers le duo d'enfants, Manish et Bharti, respectivement neuf et six ans et Il s'est rapidement mis dans le courant à la manière d'un papy adoré, au grand ravissement de Mataji et de Vina pour faire une petite digression. Bien que nous passions le temps de notre vie à savourer l'ambiance dominante de la convivialité, à nous sentir inondés de l'amour qui s'écoulait de Lui, il y avait peut-être aussi un besoin, dans Son plan des choses, de nous rappeler que, bien qu'il fût là pour nous accorder tout amour et toute compassion, Il demeurait en toute essence un avec toute vie, du micro au macro, et qu'il ne fallait pas commencer à prendre les choses pour acquises. Et pour bien faire comprendre, Il a bientôt joué une lila. Au fur et à mesure que la soirée avançait, les enfants ont commencé à devenir nerveux avec les gargouillements de la faim. Comme l'échange de Bhagavan avec nous était toujours en cours, nous ne voulions pas rompre le charme. Bien qu'il nous restât assez des victuailles de celles que nous avions apportés avec nous pour le voyage plutôt long, Mataji a voulu au moins que les enfants aient quelque chose de frais et elle s'attendait à ce que je demande la permission à Bhagavan de sortir et d'apporter quelque chose mais je ne me suis pas senti à l'aise pour demander Sa permission. Juste à ce moment-là, comme pour résoudre
notre dilemme, un bhakta entra qui portait une boîte à
repas. Sentant que nous allions être traités avec
un repas somptueux, nous avions les yeux rivés dessus
en espérant que Bhagavan mettrait les choses en mouvement
en ouvrant la boîte à repas, ce qu'il a fait, imprégnant
l'endroit de l'arôme alléchant des gourmandises
qu'il y avait à l'intérieur. On ne pouvait plus
retenir les enfants. Mais, à notre grande consternation,
Bhagavan, au lieu de nous demander de dîner, versa le contenu
à Sai baba, le chien divin qui était son compagnon
constant, nous laissant secouer la tête avec une incrédulité
totale et profondément déçus. La grand-mère
qui était en Mataji est venue au premier plan et elle
a évacué sa frustration pendant que Vina et moi
gardions notre sang-froid, quand bien même c'était
difficile ! Mais j'avais beau faire, j'étais incapable
de comprendre cet acte apparemment sans cur. Ce n'est que
beaucoup plus tard, lorsque nous avons pris conscience de la
Divinité incarnée en lui, qu'il m'est apparu, ou
plutôt qu'il " nous " est apparu que, pour la
divinité incarnée qu'Il était, un chien
était le même que nous et que les besoins de cette
créature sans voix avaient priorité sur nos 'désirs'.
Inutile de dire que nous avons dû nous rabattre sur les
restes pour notre dîner qui ressemblait maintenant à
du bois, avec l'amertume de l'épisode des friandises-au-chien
qui s'attardaient dans la bouche. Le lendemain matin, Bhagavan nous a dit de nous rendre tous les jours de notre séjour à Tiru au Ramnashramam et de toujours marcher, ce qui était un peu difficile pour les enfants. Il nous a en outre dit de prendre nos repas du jour dans un restaurant tenu par un vieil homme près du Ramanashramam. Nous avons trouvé que le restaurant était une hutte humble, mais le tarif servi rendait pleinement justice à la confiance que Bhagavan avait en lui. Par une heureuse coïncidence, Shri Rajiv Gandhi, qui avait récemment succédé au poste de Premier Ministre à la suite de l'assassinat de sa mère et pour qui Il semblait avoir eu une place particulière dans le cur, était en visite ce jour-là à Tiruvannamalai. Il a continué à le bénir - "vive Rajiv", "Mon père bénit Rajiv." Il voulait que nous visitions le lieu de son discours public. Il a dit qu'il y aurait de grandes foules qui se dirigeraient vers l'endroit et que nous n'aurions aucune difficulté à le trouver car nous devions simplement suivre la foule. En arrivant là-bas, nous avons été agréablement surpris de trouver Bhagavan également présent. IL n'arrêtait pas de le bénir : "Longue vie à Rajiv", "Mon Père bénit Rajiv". Il a voulu que nous allions à l'endroit de son discours public. Il a dit qu'il y aurait une grande foule qui allait se diriger vers cet endroit et que nous n'aurions aucune difficulté à le trouver car nous devions simplement suivre la foule. En arrivant là-bas, nous avons été agréablement surpris de trouver que Bhagavan était là. Quant à moi, j'avais mis un point d'honneur à ne pas échanger beaucoup avec les fidèles en visite ni à faire quoi que ce fût pour éveiller leur curiosité sur notre identité, ce après m'être brûlé les doigts avec une expérience lors de notre visite de 82 lors de laquelle, à une question que nous posait sur nous un visiteur, j'avais un peu élevé la voix dans mon enthousiasme, seulement pour être accueilli par une vive réprimande de Bhagavan. Mais je n'avais pas besoin de m'inquiéter car il allait bientôt être clair pour moi qu'Il avait déjà décidé de jouer l'aîné indulgent de la famille et de nous laisser passer un bon moment et Il a donné le ton de nos échanges pendant notre séjour. Tout comme n'importe lequel d'entre nous qui s'est trouvé loin de ses proches et de ceux qui lui sont chers pendant une très longue période de temps, lorsqu'il est mis en contact avec les souvenirs des gens et des lieux de cette époque, devient émotif et nostalgique, Bhagavan lui aussi est descendu dans sa mémoire et a parlé de ses amis et de ses connaissances de Dahiya ainsi que de certains lieux spéciaux d'intérêt général. L'un d'entre eux consistait dans les villages jumeaux Rampur-Lakhanpur, lieu d'une foire très populaire organisée pendant la Navratri ainsi que pour les célébrations de la Durga Puja. Bhagavan était un habitué de l'endroit, tout comme Mataji, pendant la Navaratri. Il y avait donc beaucoup de bons souvenirs qui étaient rattachés à l'endroit où retourner. Bhagavan a également raconté des anecdotes poignantes sur Ses enfants (de purvashram?). Il y en avait une sur Maya qui se démarquait encore dans la mémoire. Quelques mois seulement après sa naissance, elle avait été atteinte de rachitisme sévère. Il nous a dit qu'elle était devenue si faible que lorsqu'il avait fallu l'emmener chez un médecin assez loin, ils (lui et Mataji) avait décidé de marcher jusque là, Lui la tenant dans ses bras jusqu'au bout au lieu d'y aller dans une charrette à bufs pour éviter les secousses et les cahots des pistes de terre du village. Un petit épisode intéressant sur moi-même s'est également produit un jour. Tard dans la soirée, au cours de notre conversation, Vina, dans une veine plus légère, s'est en quelque sorte plainte à Lui. Me montrant du doigt, elle a dit : "S'il vous plaît, faites quelque chose pour lui, il n'est pas sérieux quant à ses responsabilités matérielles ni à trouver avec un travail stable. Il passe la plupart de son temps à des activités comme le yoga et la méditation. " "Est-ce vrai ? C'est très bien alors, il va devenir comme ce mendiant." Sa réponse nous a laissés tous les deux assez perplexes, bien que pour des raisons différentes. Le malaise de Veina, sans aucun doute, en raison de mon incapacité à trouver un emploi stable, était une raison suffisante pour solliciter Ses bénédictions sur moi. Mais elle devait s'attendre à ce qu'Il me demande quelque chose comme : ce qui m'arrivait ou : pourquoi ne pourrais-je pas être un peu plus sérieux quant à mes responsabilités de mari et de père, tout en lui assurant que tout irait bien. D'où sa confusion. Tournant alors son attention vers moi, il m'a demandé : "Est-ce que c'est vrai ?" Je n'avais pas d'autre choix que d'acquiescer par un "oui". Puis, après notre dîner, il a demandé à Mataji et à Vina d'aller se reposer car, a-t-il dit, les deux enfants deviennent somnolents. Après leur départ, Il a dit : "Maintenant, Dikshit va montrer à ce mendiant comment il médite." Pris complètement au dépourvu, je ne savais pas quoi dire. Conscient qu'étant l'incarnation de l'essence spirituelle, Il pouvait voir à travers mon être le plus profond, il n'était pas utile de faire semblant. Je devais être authentique et faire exactement ce que j'avais fait au nom de la méditation qui consistait à m'asseoir les jambes croisées, à fermer les yeux et à essayer de me concentrer sur le sens du "je". Mais à cette occasion, derrière mes yeux fermés, il n'y avait que l'image de Bhagavan sur laquelle mon attention était irrésistiblement attirée, et non le sens du "je" auquel elle était habituée. En fait, je me suis senti assez agité et je voulais que la session se termine le plus tôt possible. Mais le temps semblait s'être figé. Après ce qui m'a semblé des âges, j'ai entendu Bhagavan dire: "Ça ira, vous pouvez sortir maintenant." Poussant un soupir de soulagement à la fin de mon épreuve, j'ai ouvert les yeux et je l'ai vu en train de me regarder attentivement, puis il a dit : "Je vous ai donné tout ce que je pouvais." Oui ! Il a utilisé le "je" et non l'habituel "ce mendiant" ou "ce sale pécheur". Ces paroles étaient la musique la plus exquise à mes oreilles, même si, je dois l'avouer, j'ai échoué à saisir alors leur signification réelle. Ce n'est que récemment, il y a à peine un an ou deux, que cela m'a été présenté d'une manière quelque peu dramatique lorsque j'ai par hasard mentionné l'épisode à un dévot de Delhi. Il semblait impressionné et je suis sûr qu'il ne jouait pas à l'acteur. Après m'avoir regardé un moment, il m'a demandé avec incrédulité : "Es-tu sûr de le citer textuellement ?" Après avoir répondu oui, il m'a touché les pieds et a dit : "Te rends-tu compte qu'Il a assuré ton accomplissement ultime. Peu importe que le fait ne soit pas encore entré dans ta conscience. Pour autant que je sache, tu n'as plus qu'une chose à faire : t'abandonner complètement à Ses pieds de lotus ! " L'interaction de Bhagavan et sa préoccupation pour la sécurité et le bien-être de Ses petits-enfants, croyez-le ou non, étaient typiques d'un grand-père qui les adorait, et les deux s'en sont délectés ? Je mentionnerai d'abord un exemple touchant de sa préoccupation presque prioritaire pour leur sécurité. Ce fait m'a été rapporté un matin d'une manière assez dramatique. À cette époque, je n'étais pas du genre "au lit tôt et ", ni Vina, elle ne l'est toujours pas ; alors un matin je me suis levé en sursaut pour voir Bhagavan en train de me secouer vigoureusement. Bien que, dès le lendemain de notre bref séjour, Il nous ait fait nous lever un peu trop tôt pour notre confort, vers 4 h 30, ce matin-là, il était encore plus tôt. J'étais trop groggy pour évaluer immédiatement la situation. Puis je l'ai entendu dire : "Dikshit, venez avec moi." Là, à l'extérieur de la pièce, il y avait un petit trou à la surface du chemin qui va à la salle de bain, un petit morceau de plâtre s'était détaché qui ne valait pas le coup d'oeil pour des mortels inférieurs comme nous. Mais Il était tellement préoccupé par le risque que les enfants tombent et se blessent qu'Il pensait que je méritais au moins une réprimande pour ne pas l'avoir remarqué moi-même. Il m'a alors donné deux morceaux de brique, l'un petit et assez cassant, et l'autre un peu plus gros, assez bon pour être utilisé comme marteau de fortune. Il m'a ensuite demandé de le remplir en y martelant le petit morceau de brique. Ce n'est que lorsque je me suis mis au travail qu'il s'est mis à suivre Son emploi du temps de la matinée. Mais ce ne sont pas seulement les enfants qui appréciaient Ses soins et Son inquiétude, nous aussi les adultes. Un jour où nous sommes partis selon notre programme du matin pour une visite au Ramnashram, le ciel avait l'air un peu couvert, mais une pluie immédiate semblait peu probable. Nous avions laissé nos vêtements mouillés étalés à sécher sur une corde à linge de fortune. Mais nous étions à peine au Ramnashramam depuis une heure que le temps a pris une tournure dramatique avec d'épais nuages noirs qui couvraient le ciel et avant longtemps il s'est mis à pleuvoir. Regrettant notre décision d'avoir laissé notre linge sur la corde, nous nous sommes résignés à l'inévitabilité de son trempage. À notre retour, Vina et moi nous sommes dirigés directement vers la corde à linge pour ne trouver aucun vêtement dessus ! Stupéfiés, nous avons regardé autour de nous sans en trouver aucun. Trop embarrassés pour demander à Bhagavan, nous étions toujours dans la confusion quand nous avons entendu Mataji crier. Quand nous sommes entrés dans la pièce, une autre surprise nous y attendait. Là, joliment assis sur le lit, se trouvaient les vêtements en trois petites piles soignées. Maintenant, la probabilité qu'Il ramassât les vêtements au risque même d'une rupture dans Son uvre cosmique était la chose qui était la plus éloignée de nos esprits. C'était peut-être Sa manière de nous assurer que Sa transmutation en un être cosmique n'avait aucunement diminué sa Sollicitude et Sa compassion pour nous. Ce fait était également confirmé par la façon dont Il remplissait tous les jours le petit réservoir d'eau dans la salle de bain avant même que nous nous levions le matin. Son interaction avec Mataji a été, à nos yeux, une caractéristique très particulière de cette visite. Alors que lors de notre visite de 82 il l'avait traitée comme un membre de notre groupe et rien de plus, à cette occasion il avait peut-être décidé de reconnaître son droit longtemps refusé de se sentir la maîtresse de maison. Cela a été confirmé un jour par la façon dont Mataji, peut-être un peu enhardie par l'accessibilité apparemment facile de Bhagavan et par son doux comportement, a soudainement pris conscience de l'état apparemment chaotique de la maison, avec le lieu jonché de vieux journaux, de vieilles fleurs séchées, de guirlandes, de petits et grands pots de nourriture et de bandicoots qui couraient tout autour avec impunité. En rentrant son sari et en déterrant quelques balais, avec sa fille et sa petite-fille à la remorque, elle s'est mise à rétablir l'ordre, avec Lui qui donnait l'impression de ne rien pouvoir faire de plus que de se limiter à un doux 'non , non' pour la dissuader de faire ce qu'elle faisait. Vina hésitait à continuer face à l'objection apparente de Bhagavan, mais Mataji était maintenant entrée dans ses éléments et à la manière typique d'une femme au foyer heureuse et confiante qui exerce son autorité sur les affaires intérieures de sa maison, elle a écarté, bien qu'à voix basse, ses protestations. Peu de temps après, le trio avait rétabli l'ordre et l'endroit avait alors une apparence soignée. L'interaction de Bhagavan avec ses petits-enfants a encore été une autre caractéristique bien marquée de notre bref séjour. Il appelait Manish " karaila (courge amère) ", vanaila (le sauvage) et Manish, dans une colère feinte, lui criait dessus et à nouveau, chaque fois que Bhagavan riait de son rire pur sang typique, il s'opposait à ce que Nanaji devienne trop bruyant et Bhagavan jouait être dûment penaud et à dire : "Maintenant ce mendiant ne rira pas tant que Manish ne lui permettra pas de rire". Il demandait souvent au duo d'aller chercher l'un ou l'autre petit pot parmi ceux qui traînaient ouverts et il secouait la tête avec une fausse consternation de voir que le contenu n'était pas quelque chose qu'Il pensait que les enfants aimaient, puis les enfants recevaient de Lui la chose et ils regardaient à l'intérieur et le plus souvent ils sautaient de plaisir de trouver quelque chose de presque fait sur mesure pour eux. Il chantait souvent des bhajans de sa voix délicieusement douce et les enfants le rejoignaient, y prenant un total plaisir. Like all good things this little idyll of bliss of ours also drew to a close. The day of departure Knocked at the door. Willynilly, bracing ourselves for the painful separation, we went through the motions of readying our luggage and then sought his blessings. Before He let us leave He reminded us , as on the previous occasion, to "remember this beggar wherever you are. This beggar is everywhere. He watches over you all the time. There is no need to travel so long to come here." Turning to me, he charged me with the responsibility of ensuring complete safety and security of the two kids, as if I happened to take them out on their maiden train travel. The sheer poignancy of such utterly grandfatherly concern made our eyes moist. When we finally left Him He continued to shower His blessings on us raising both His hands, until we turned the corner. And finally when we landed at our destination, Hazaribag, He assured us once again that He really did watch over us all the time by extracting us from a very difficult situation which was almost akin to drowning at the shore after crossing the whole sea. The day we arrived happened to be election day which meant that there was virtually no public transport to arrive at our final destination, Ichak, a mere 14 km away. We waited and waited but there was no rescue in sight. At the height of despair I suddenly noticed a jeep with some election workers of a party in it. I decided to try my luck with them. Approaching the jeep I tried to explain my predicament to them. They were almost about to tell me off, when one of them looking in the direction of my outstretched hand caught sight of Mataji, let out the words 'Oh, Di ji (a respectful word of address by Mataji's students for her). Getting down immediately from the jeep, they loaded our luggage in the jeep and we were on our way. I closed my eyes and could see Him saying, with His hands raised once again, 'yogakshemam vahamyaham'.
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Recently when in the course of a conversation with some friends about Shree Ramakrishna Paramhamsa when someone mentioned the book 'God Lived With Them" on the life stories of 16 monk disciples of Shree Ramkrishna, I was surprised to fi nd this setting off a bell ringing in me. Try as I might I could not place it. After all, I had not read it, apart from having had a cursory glance through it sometime in my student days. It was during the bhajan session in the evening following that it hit me. Yes, there was a connection. We, that is,Mataji Ramranjani Devi, Veena our son Maneesh and Amitabh's daughter, Bharti, had had that once in a lifetime experience of having spent about a week's time savouring and soaking in the supremely blissful company of Bhagwan Yogi Ramsuatkumar at his divine abode at Sannidhi Street in Dec.1984 having Him almost all to ourselves, particularly in the evenings. It was the winter break in the schools in Bihar and we were on our way to Tiruvannamalai, buoyed up and suffused with a new found confidence in life flowing from the fairy tale re-entry of Yogi Ramsuratkumar in our lives two years ago. We were agog with anticipation tempered with a bit of apprehension lest we should incur Bhagwan's displeasure through inadvertence as had happened during our previous visit. After what felt like an agonizing, almost two day long, bus and train journey we found ourselves peeping expectantly through the gate of the divine dwelling of Bhagwan. The devotee attendant at the gate informed Him and, lo and behold! we saw the Godchild Himself stepping out and bidding us in, setting our apprehensions at rest. We felt overwhelmed by this stroke of good luck. And inside we found, like the icing on the cake, no visitors there, holding out the promise of this manna from heaven enduring through the rest of the evening. One feature of the ambience inside immediately stood out. Bhagwan's demeanor this time round, was more that of a family elder, nay, the head of the family, enquiring about the experience of our journey, our affairs back at home, our health, our work lives and the suchlike than that of the divinity incarnate on His cosmic perch watching the world go by as a witness. It was more of a caring, loving family patriarch than that of the awe and reverence inspiring one of a seer risen above all the human frailties. He immediately put us at our ease And after having done with us adults he turned his attention to the child duo, Maneesh and Bharti, nine and six year olds respectively and soon got into the flow in the manner of a doting grandpa, much to the delight of Mataji and Veena to digress a little. Though we were having the time of our life savouring the prevailing ambience of homeliness, feeling awash with the love fl owing from him, there was perhaps also a need, in His scheme of things, for us to be reminded that though he was there to bestow on us all the love and compassion, he remained in all essence, one with all life, from the micro to macro, and that we must not start taking things for granted. And to drive the point home, He soon played out a leela. As the evening advanced, the children started getting restive with the rumblings of hunger. As Bhagwan's interaction with us was still going on, we did not want to break the spell. Though we had enough left from the eatables we had brought with us to last the rather long journey but Mataji wanted at least the children to have something fresh and was expecting me to seek Bhagwans' permission to go out and bring something but I did not feel omfortable about asking for his permission. Just then, as if to resolve our quandary, in walked a bhakta with a Tiffin carrier in hand. Feeling sure we were about to be treated with a sumptuous repast, we had our eyes riveted to it expecting Bhagwan to set things in motion by opening the Tiffi n carrier which he did, suffusing the place with the mouth watering aroma of the treats inside The kids could be restrained no longer. But much to our consternation, Bhagwan, instead of asking us to have our dinner, poured out the contents to Sai baba, the divine dog, which was his constant companion, leaving us shaking our heads in utter disbelief and deeply disappointed. The grandma in Mataji came to the fore and she vented her frustration while I and Veena kept our cool, diffi cult though it was! But try as I might, I was unable to make sense of this seemingly heartless act. It was only much later, when we realized the divinity embodied in Him, that it dawned on me or rather 'on us' that for the divinity incarnate that He was, a dog was the same as us and the needs of that voiceless creature had priority over our 'desires'. Needless to say that we had to fall back upon the leftovers with us for our dinner which now felt like wood what with the bitterness from the delicacies-to the- dog episode lingering in the mouth. But soon the ambience of warmth and intimacy created by Bhagwan's
free flowing ways, in contrast with our experience from our '82
visit, soon worked its magic and we were once again savouring
it to the hilt and wishing for it to continue. But that was not
to be. He soon noticed the sleepy eyes of the two children and
asked us to retire for the day. He had put us up in the room
next to the hall. Inside the room, while the children quickly
fell asleep, sleep eluded us for a long while, what with our
minds still overflowing with thoughts, feelings and images. Finally,
I dozed off, leaving the mother-daughter duo still chatting.
When The next morning Bhagwan told us to visit the Ramnashramam every day of our stay in Tiru and always to go walking which was a little difficult for the children. He further told us to have our meals of the day at an eatery run by an old man near the Ramanashramam. We found the eatery to be a humble hut, but the fare served did full justice to Bhagwan's trust in it. By a happy coincidence, Shree Rajiv Gandhi who had recently taken over as the Prime Minister following his mother's assassination and for whom He seemed to have had a special place in His heart, was visiting Tiruvannamalai on that day. He kept blessing him-' long live Rajiv' , ' My Father blesses Rajiv.'He wanted us to visit the venue of his public address. He said that there would be large crowds heading for the place and that we would have no difficulty finding it for we just had to follow the crowds.On reaching there we were pleasantly surprised to fi nd Bhagwan also present there. As for myself I had made it a point not to interact much with the visiting devotees and do anything to arouse their curiosity about our identity, having burnt my fingers from an experience during our '82 visit wherein on being asked a question by a visiter about ourselves, in my enthusiasm I had raised my voice a little, only to be greeted by a sharp rebuke from Bhagwan. But I need not have worried as it was soon going to be clear to me that He had already decided to play the indulgent family elder and letting us have a nice time and went ahead with setting the tone of our interactions during our stay. Just like anyone of us, having been away from his/her near and dear ones over a considerably long period of time when brought in touch with the memories of the people and places of those days one gets emotional and nostalgic, Bhagwan too went down the memory lane and talked about his friends and acquaintances in Dahiya, as also about some special places of common interest. One of these were the twin villages Rampur-Lakhanpur, the venue for a very popular fair held during the Navratri, as also for the Durga Puja celebrations. Bhagwan used to be a regular to the place, and so was Mataji, during Navaratri. So there were a lot of fond memories attached to the place to go back to. Bhagwan also related some poignant anecdotes about His (poorwashram?) children. There was one about Maya that still stands out in the memory. Just a few months after her birth she got afflicted with severe rickets. He told us that she had grown so weak that when it was time to take her to a doctor quite a distance away. They ( He and Mataji) decided to walk to the place with Him holding her in His arms all the way instead of going in a bullock cart to avoid the jerks and jolts of the village dirt tracks. An interesting little episode about myself also played out one day. Late one evening, in the course of our conversation Veena, in a lighter vein, sort of complained to Him. Pointing towards me, she said 'Please do something for him, he is not serious about his worldly responsibilities and settling down with a steady job. He spends most of his time in pursuits like yoga and meditation.' ' Is that so, it is very good then, he will become one like this beggar.' His response left both of us quite nonplussed, though for different reasons. Veena's unease, no doubt, on account of my inability to settle down with a steady job was reason enough to seek His blessings for me. But she must have been expecting Him to ask me something like what the matter was with me or, why could I not be a little more serious about my responsibilities as a husband and a father, as also assuring her that everything will be all right. Hence her confusion. Turning now his attention to me he asked ' is that so?' I had no option but to nod a 'yes'.t Asking me no more questions, He let the matter rest there. Then after we had had our dinner, he asked Mataji and Veena to go take rest as , he said , the two children were getting sleepy. After they had left, He said ' Now Dikshit will show this beggar how he meditates' Taken completely off guard I did not know what to say. Aware that being the embodiment of the spiritual essence He could see through my inmost being, it would be no use pretending. I had to be authentic and do exactly what I had been doing in the name of meditation which consisted in sitting cross legged, closing my eyes and trying to focus on the sense of 'I'. But on this occasion behind my closed eyes it was only Bhagwan's image that my attention was irresistibly getting drawn to, and not to the 'I' sense that it used to. In fact I was feeling quite fidgety and wanted the session to end as soon as possible. But time seemed to have got frozen. After what felt like ages, I heard Bhagwan saying, 'that will do, you may come out now.' Letting out a sigh of relief at the end of my ordeal I opened my eyes and found Him looking intently into my eyes, and then he said ' I have given you all that I could' Yes! He did use ' I' and not the usual 'this beggar' or 'this dirty sinner.' Those words of his were the most exquisite music to my ears even though, I must admit, I failed to grasp their real significance then. It was only recently, just a year or two ago, that it was brought to me in a somewhat dramatic way when I happened to mention the episode to a devotee from Delhi. He seemed to have been left awe struck and I am sure he was not play acting. After staring at me for a while he incredulously asked me ' Are you sure you are quoting him verbatim?' On my saying yes he touched my feet and said ' Do you realize that He has ensured your ultimate fulfilment. It does not matter that the fact has not entered your awareness yet. Now as far as I can see, you have now only one thing to do-complete surrender at His lotus feet!' Bhagawan's interaction with and His concern for the safety and well being of His grand children, believe it or not, was typical of a doting grandpa, and the two reveled in it. I will first mention a touching instance of His almost overriding concern for their safety. This fact was brought to me one morning in a rather dramatic way. In those days I was not the "early to bed and " type, nor was Veena, she still is not, so one morning I got up with a start to find Bhagwan giving me a vigorous shake. Though He, from the very next day of our brief sojourn was having us get up rather too early for our comfort, around 4-30, but on that particular, morning it was earlier still. I was too groggy to immediately size up the situation. Then I heard him say "Dikshit, come with me ." There, outside the room, there was a little hole in the surface of the way to the bathroom, a small piece of plaster having gotten loose, not worth a second look for lesser mortals like us. But he felt so concerned about the risk of the children falling down and getting hurt that he thought that I deserved at least a rebuke for not noticing it on my own. Then he gave me two pieces of brick one small, looking quite brittle, and the other a little larger one looking good enough to be used as a makeshift hammer. He then asked me to fi ll it up by hammering the small piece of brick into it. It was only when I got going on the job that he proceeded to attend to His morning schedule. But it was not only the kids who enjoyed his care and concern, we grown up ones also did. One day when we left on our morning schedule of a visit to the Ramnashram the sky looked a little overcast but immediate rain did not look likely. We had left our wet clothes spread out on a makeshift clothesline for drying. But as luck would have it, we had scarcely been in the Ramnashramam for an hour, when the weather took a dramatic turn with thick dark clouds covering the sky and before long it started pouring. Regretting our decision to leave our laundry on the clothesline we resigned ourselves to the inevitability of the outcome of its getting drenched. When we returned, Veena and I headed straight for the clothesline only to find no clothes on it! Flabbergasted, we looked around only to find none. Too embarrassed to ask Bhagwan, we were still in confusion, when we heard Mataji calling out. When we entered the room yet another surprise awaited us there. There sitting pretty on the bed were the clothes in three neat little piles. Now the likelihood of Him picking up the clothes even at the risk of a break in His cosmic work was the farthest thing from our minds. Perhaps it was His way of assuring us that His transmutation into a cosmic being had in no way diminished His care and compassion for us. This fact was borne out also by the way He would fill up the small water tank in the bathroom everyday even before our getting up in the morning. His interaction with Mataji was, in our eyes, a very special
feature of this visit. Whereas during our '82 visit He had treated
her just as a part of our group, and nothing more, on this occasion,
He perhaps had decided to acknowledge her long denied right to
feel to be the mistress of the house. This was borne out by the
way Mataji, one day, perhaps a little emboldened by Bhagwan's
seemingly easy accessibility and His soft demeanour, suddenly
became aware of the apparently chaotic condition of the house,
what with the place littered with piles of old newspapers, dried
old flowers, garlands, small and largish containers of food and
bandicoots scurrying around with impunity. Tucking in her saree
and digging up a couple of brooms, with Bhagwan's interaction with his grandchildren was yet another feature of our brief sojourn that stood out. He would call Maneesh' karaila (bittergourd), ' vanaila (the wild one) and Maneesh in mock anger would shout at him and again, whenever Bhagwan laughed his typical full blooded laugh he would object to Nanaji getting too noisy and Bhagwan would play being suitably contrite and say ' now this beggar won't laugh until Manish allows him to laugh'. He would often ask the twosome to fetch one or the other small container from among the ones lying around open and then shaking his head in mock dismay at the contents not being something that He thought the children like, then the kids would take the thing from Him and look themselves inside and more often than not jump up with delight at finding something almost custom-made for them. He would often sing bhajans in His exquisitely sweet voice and the kids would join him, enjoying it thoroughly. Like all good things this little idyll of bliss of ours also
drew to a close. The day of departure Knocked at the door. Willynilly,
bracing ourselves for the painful separation, we went through
the motions of readying our luggage and then sought his blessings.
Before He let us leave He reminded us , as on the previous occasion,
to "remember this beggar wherever you are. This beggar is
everywhere. He watches over you all the time. There is no need
to travel so long to come here." Turning to me, he charged
me with the responsibility of ensuring complete safety and security
of the two kids, as if I happened to take them out on their maiden
train travel. The sheer poignancy of such utterly grandfatherly
concern made our eyes moist. When we finally left Him He continued
to shower His blessings on us raising both His hands, until we
turned the corner. And finally when we landed at our destination,
Hazaribag, He assured us once again that He really did watch
over us all the time by extracting us from a very difficult situation
which was almost akin to drowning at the shore after crossing
the whole sea. The day we arrived happened to be election day
which meant that there was virtually no public transport to arrive
at our final destination, Ichak, a mere 14 km away. We waited
and waited but there was no rescue in sight. At the height of
despair I suddenly noticed a jeep with some election workers
of a party in it. I decided to try my luck with them. Approaching
the jeep I tried to explain my predicament to them. They were
almost about to tell me off, when one of them looking in the
direction of my outstretched hand caught sight of Mataji, let
out the words 'Oh, Di ji (a respectful word of address by Mataji's
students for her). Getting down immediately from the jeep, they
loaded our luggage in the jeep and we were on our way. I closed
my eyes and could see Him saying, with His hands raised once
again, 'yogakshemam vahamyaham'. |