Une attirance physique
raconté par Ashish BAGRODIA à Kavita Bhatia


Ma première rencontre avec Yogi Ramsuratkumar a eu lieu en 1995. Laissez-moi raconter la chaîne des événements significatifs qui ont conduit à cette rencontre. Je m'étais rendu à la ville sainte de Tirupati pour le darshan du Seigneur Balaji en 1993. Je suis sur une chaise roulante car je souffre d'une maladie appelée myopathie. Il n'est normalement pas permis à une personne en chaise roulante d'entrer dans le sanctum sanctorum. J'ai eu la chance d'avoir un magnifique darshan en 1993 et en 1994 grâce à l'aide que j'ai reçue de Mr. Venkat Ramaiyya, qui était le co-officier exécutif de l'administration du Temple. C'est Mr.Venkat Ramaiyya qui m'a parlé le premier de Yogiji en 1993.

Il a dit : "Je veux que mon Guru vous voie ne serait-ce qu'une fois et une fois qu'il vous aura vu Il vous gardera dans son esprit et Il travaillera sur vous. C'était en 1993. Mr. Venkat Rainaiyya me dit une fois encore d'aller voir Yogiji en 1994. J'avais l'esprit ouvert mais je n'étais pas très ardent. La raison était que je sentais que ce serait trop mouvementé et fatiguant de faire toute la route. Il y avait aussi le sentiment que dans un pays comme l'Inde qui est bénie par toutes sortes de saints, quelques-uns sont authentiques et d'autres sont autrement. Puisque c'est un fait commun pour les gens de recommander le saint par lequel ils sont influences, je ne fus pas trop touché par les paroles de Mr. Venkat Ramaiyya et je n'étais en fait trop ardent à rencontrer quelque saint que ce soit.

J'étais de nouveau à Tirupati en 1995 mais Mr. Venkat Ramaiyya avait été transféré entre-temps. Son fils m'aida à avoir un bon darshan à Tirupati. Cette fois-ci je sentis en mon cœur que je devais aller voir Yogiji. Je m'arrangeais, avec l'aide du fils de Mr. Venkat Ramaiyya, mais çà n'était pas si facile. Par certaines coïncidences (ou peut-être des obstacles divins), bien que je fus pleinement préparé à le voir, les voyages prévus furent deux fois repoussés à la mi-1995. J'étais à Madras, dans un hôtel, en deux occasions différentes, et j'avais prévu d'y aller deux fois. Les deux fois le voyage n'a pas pu se matérialiser pour une raison ou pour une autre. Finalement, au troisième essai, j'ai pu parvenir à Tiruvannamalai et nous avons rencontré Yogiji.

Ce fut une rencontre étrange, car nous n'étions pas sitôt arrivés et ne L'avions pas sitôt rencontré pendant à peine quelques minutes qu'Il nous disait de repartir à Madras ! Je ne L'ai pas écouté, j'ai retardé le retour du fait que nous voulions faire la circumambulation de la Colline Sacrée appelée Arunachala dans les environs. Lorsque nous avons démarré pour repartir après cela, nous avons eu beaucoup de problèmes du fait que nous avons été pris au milieu d'un embouteillage causé par de soudaines émeutes dans la ville et qui a duré des heures. Telle fut la première rencontre.

En retournant à Madras, j'ai senti que nous aurions du L'écouter. Je me sentis attiré vers Lui. Alors je suis reparti de Madras pour Le voir une seconde fois. Je fus plus heureux lors de cette visite car Il passa beaucoup de temps avec moi.

C'est ainsi que commença mon association avec Lui. Au début, mon attitude n'était qu'à moitié impliquée. Je ressentais pourtant quelque chose pour Lui. Quelque chose en Lui m'attirait vers Lui. Je commençais à rendre visite à l'Ashram à chaque fois que j'étais à Madras pour affaires, mais je n'y restais jamais. C'était une visite qui durait et peu près une heure, qui voulait dire que j'allais à Tiruvannamalai voir Yogiji et en revenait le même jour. Mon attirance envers Lui devenant de plus en plus forte, je ressentais cette inexplicable relaxation à chaque fois que nous nous rencontrions.

Je sentais comme si tous mes muscles s'étaient relaxés ou calmés. Tout mon corps et tout mon esprit se sentaient rafraîchis. C'était comme d'entrer dans un bain chaud après une journée très fatigante. Comme si l'âme avait été nourrie.

Alors, d'une manière ou d'une autre, même pour la plus petite raison, je combinais un voyage à Madras. Bien que je ne fît pas cela pour une autre ville du pays, je combinais d'aller à Madras pour les raisons les plus légères pour pouvoir avoir l'occasion de voir Yogiji.

Je pensais pourtant que les bénéfices étaient tous physiques. Je ne ressentais aucune transformation spirituelle. Aussi pendant des années mon attirance envers Lui existait pour les bénéfices physiques que je recevais. Je ressentais une attraction physique, parce qu'il y avait un profit physique à un niveau tangible, que je pouvais sentir et que j'expérimentais à chaque fois que nous nous rencontrions.

Cela a été, je pense, la première raison de mon attraction vers Lui. Ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai pris conscience que, profondément en moi, quelque chose d'autre se produisait. Une transformation se faisait. Je recevais aussi des bénéfices subtils qui étaient bien plus importants que les bénéfices physiques. Pendant des années je n'ai cependant pas été conscient des effets subtils.

Si quelqu'un m'avait dit que je serais touché spirituellement, je n'aurais pas été autant attire vers Lui. Après les expériences que j'ai vécues avec Lui, je sens maintenant que l'attraction physique était Sa manière de me garder impliqué afin de me diriger vers le plan spirituel. En tant qu'êtres humains, nous vivons sur un plan matériel. Nous trouvons difficile d'accepter que des saints puissent nous aider à un niveau subtil. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle les saints travaillent d'abord à des niveaux grossiers et nous font expérimenter les transformations physiques.
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