Comment Truman Caylor Wadlington a rencontré Bhagavan Yogi Ramsuraktumar

How Truman Caylor Wadlington met Bhagavan Yogi Ramsuratkumar

Prof. P.V. Karunakaran, Salem

 

C'était en juin 1970. Mme Aruna, une française qui avait vécu une vie monastique stricte pendant environ vingt ans près du Sri Ramanasram, avait déjà rencontré Bhagavan Yogi Ramsuratkumar et elle en était ravie. Quand Caylor lui a demandé de le présenté au yogi, la réponse a été : "Ça n'est pas la manière de faire. Si vous devez le rencontrer, vous le rencontrerez." Cette réponse apparemment superficielle mais vigoureuse a le poids d'un adage, parce que c'est généralement le cas pour celui qui rencontre son guru : si vous êtes destinés à le rencontrer, vous le rencontrerez. Le tour qu'ont pris les évènements a prouvé que c'était l'heure pour Caylor de rencontrer le Maître.

Le chercheur était aussi dans un état mental hautement propice. Selon les mots de Caylor : "Et j'étais déterminé, avec le zèle tout-américain, à méditer de toute ma cervelle jusqu'à ce que je sois illuminé." En fait, cela indique le désir intense de son âme, condition nécessaire à la Libération. Telle était la disposition dans laquelle Caylor est venu en Inde. Il semble même qu'avant de partir pour l'Inde il avait commencé à faire l'expérience d'une énergie vibrante à son troisième oeil et d'une migraine insupportable que cette énergie avait causée. Voici comment cela était arrive : un soir de janvier 1970, il pratiquait un genre spécial de méditation sur lequel il avait seulement lu et dans lequel il n'était pas entraîné. La technique impliquait une attention très concentrée sur le centre d'énergie entre les deux sourcils. Alors qu'il la pratiquait, il a soudainement pu faire l'expérience de quelque chose comme une explosion de lumière qui avait l'éclat de 'mille soleils' à ce 'chakra.' Pour le dire encore avec les mots de Caylor : "A partir de ce moment, je n'ai pas pu arrêter l'énergie qui pulsait dans ma tête et j'ai été tourmenté par de terribles pressions énergétiques à chaque fois que j'essayais de méditer. Bien entendu, j'ai alors arrêté de méditer et j'ai décidé de trouver bientôt de l'aide en Inde pour guérir ce problème d'énergie." Ainsi, en Inde, rechercha-t-il désespérément à se libérer aussi de cette migraine afin de pouvoir poursuivre paisiblement son but spiritual.

Mystérieuses sont les voies dans lesquelles l'évolution de l'âme est guidée par la Grâce. D'habitude, les drogues psychédéliques sont supposées ruiner la vie des gens. Mais dans le cas de Caylor, elles lui ont fourni la poussée fort nécessaire pour sa recherche du Salut. C'était le 26 juillet 1968, lors de son 18ème anniversaire, qu'il a pris du LSD et a fait l'expérience d'états de béatitude ineffable hors du corps pendant environ dix heures. Cela était aussi accompagné par une 'souffrance horrible'. Il était stupéfié, alors qu'il n'avait pas l'expérience pour comprendre de tels états de conscience. Dix jours plus tard il faisait la connaissance d'"Autobiographie d'un Yogi" de Paramahansa Yogananda et il en est venu à savoir qu'en Inde il y avait des voies traditionnelles qui menaient à une conscience supérieure. La 'béatitude' provoquée par la drogue lui a semblé être un avant-goût de la béatitude spirituelle. Kil s'est demandé à quel point la béatitude spirituelle causée par la réalisation de soi pouvait être plus extatique. Il s'est retiré de son collège de l'Université d'Indiana, a rejoint un groupe de sérieux chercheurs de Dieu et a commencé à pratiquer la méditation. Un membre de ce groupe était déjà allé à Tiruvannamalai et au Ramanasram en partioculier. Impressionné par son récit regardant la sainte colline et par le halo qui l'entourait, le groupe s'est décomposé et il était bientôt en pèlerinage en groupes de deux ou trois.

C'est ainsi que le 24 mai 1970 Truman Caylor est arrivé à Bombay, avec comme instruction de contacter Maurice Frydman, célèbre vieux dévot de Sri Ramana. Il est resté la nuit dans l'appartement de Frydman qui l'a mis dans un train le lendemain matin. Le 16, il était à Tiruvannamalai. Au Ramanasram, Caylor a rencontré quelques vieux dévots de Sri Ramana et, entre autres choses, il a parlé avec eux de sa migraine. Ils ont attribué la maladie à une mauvaise méditation, mais n'ont pas pu donner de remède spécifique.

Cependant, à son grand soulagement, il s'est fait que Caylor a rencontré là une suédoise nommée Gilda qui a pu lui donner de l'espoir. Elle s'extasiait à propos d'un Yogi qui ressemblait à un mendiant qui l'avait aide à résoudre d'une façon surprenante la plupart des problèmes personnels qui la tourmentaient. Elle et Aruna L'avaient rencontré, comme par chance, quelque par derrière le temple d'Arunachaleshvara, la veille de son départ du Ramanasram. Vêtu en haillons de manière colorée, une pile de journaux balançant délicatement sur la tête et portant un bâton, une coque de noix de coco et le reste, le Yogi a échoué à cacher Sa divinité aux deux femmes. Le premier regard a été suffisant pour Gilda pour prendre conscience qu'Il était un saint. En écoutant la description de Gilda, Caylor a été plein d'espoir relativement à la probabilité de Le rencontrer.

Aussi, quand il a rencontré Aruna à la crémation d'Arthur Osborne, l'écrivain bien connu et dévot de Sri Ramana, il lui a demandé de le présenter au yogi. C'est alors que, avec une remarquable perspicacité spirituelle, elle a conseillé à Caylor de laisser la rencontre arriver selon le plan divin, car elle était alors assez familière avec les voies mystiques de la Grâce et des Gurus. Mais Caylor n'a pas renoncé. Il lui a alors demandé de parler de lui et de son problème au Yogi la prochaine fois qu'elle Le rencontrerait. Par chance, Aruna a de nouveau rencontré Swami le lendemain. Caylor a débordé de joie de l'entendre dire que le yogi avait accepté de le voir au temple le lendemain soir au coucher du soleil.

Le 23 juin 1970, bien avant l'heure fixée, Caylor y était, attendant le Yogi. Il n'a pas eu à attendre longtemps, car il a remarqué un sâdhu habillé de manière colorée et bizarrement entrer dans le temple, accompagné par des gosses turbulents qui tiraient ses vêtements et qui riaient. Le Maître, riant avec eux et prenant plaisir à leurs mauvais tours, semblait transporter avec Lui une atmosphère d'hilarité. Son visage rayonnant et ses yeux clairs brillaient à travers l'apparence trompeuse d'un mendiant excentrique. Caylor n'a donc eu aucune difficulté à identifier le Yogi qui, qui plus est, répondait amplement à la description de Gilda et Aruna. Il a pratiquement ressenti instinctivement qu'il avait rencontré son sauveur. Pour le dire en ses termes : "A partir de ce moment il a été pour moi un ami, un père, un frère éternels."

En souriant le Maître a centré son attention sur Caylor avec un regard long et concentre qui a semblé toucher le fond de son être. Pour citer encore Caylor : "Sans nul doute ce nouvel ami doit avoir tout appris de mon passé, de mon présent et de mon avenir. Car peut-être pendant cinq minutes, sans interruption, son regard m'a ouvert pour qu'il puisse entrer dans mon être même." Une conversation désinvolte s'"en est alors suivie, pendant laquelle il en sont venus à se connaître. Bhagavan l'a aussi questionné sur sa migraine. Avant que Caylor termine son explication, le Maître l'a interrompu et a dit que l'on pourrait s'en occuper plus tard. Kil faisait alors très noir, aussi se sont-ils déplacés jusqu'à un endroit plus commode et ils ont repris leur conversation sur la famille, la politique, etc. Caylor a senti que le Yogi utilisait en fait la conversation pour scruter les aspects subtils de son être, bien que les sujets dont ils discutaient n'eussent aucune relation apparente avec ça.

Il était alors 11h du soir passées. Bhagavan s'est levé et a conduit Caylor jusqu'à un magasin de sculptures à l'extérieur du temple. Bien que le magasin fût fermé, il y avait au fond quelqu'un avec une bougie. C'était le propriétaire. Il est sorti et a aidé le Maître à tirer une chaise pliante pour Caylor. Bhagavan s'est assis sur le sol du magasin à l'entrée et Caylor à quelque distance dans la rue. "Dois-je méditer ? Que dois-je faire ?" a demandé Caylor. Bhagavan a répondu : "Restez seulement là. Vous n'avez rien à faire." Puis, comme une fournaise d'énergie, le Yogi a recommencé à fumer, en jetant par ci par là un regard long et perçant à Son invité. Après quelques dix minutes, Il a soudainement marché vers Caylor, a posé négligemment Sa main sur sa tête et a dit : "Ca va revenir dans deux semaines. Vous pourrez alors revenir voir ce mendiant."

Tous les instants de la rencontre paraissaient être sous le contrôle du Maître. Caylor s'est senti remis en état, soulagé et en paix. Sa migraine s'est calmée. En disant qu'il pouvait retourner au Ramanasram, Bhagavan a accompagné Caylor jusqu'à une certaine distance dans la rue, s'est arrêté un moment, a chaudement pris ses mains dans les Siennes, et l'a renvoyé avec les mots : "Nous reparlerons." Enveloppé par le trouble et la béatitude de la première rencontre avec son Guru, Caylor est allé d'un pas tranquille vers le Ramanasram.

Conformément à la prédiction du Yogi, la migraine de Caylor est revenue après quelques dix jours. Il était donc de nouveau à la recherche désespérée du swami. Il n'était pas facile à cette époque de trouver le saint-mendiant. Beaucoup de gens en ont fait l'expérience. Certains ont donc légitimement cru que l'on ne pouvait rencontrer Swami que s'Il le voulait. Caylor a frénétiquement cherché les deux ou trois repaires familiers du Yogi. Sa migraine devenait insupportable; et à ce moment-là Aruna n'était pas là pour l'aider. Après deux jours de vaine recherche, un soir, Caylor est allé au sanctuaire du samadhi de Ramana Maharshi et a prié avec ferveur pour rencontrer son sauveur ce soir-là à l'entrée principale du temple d'Arunachaleshvara.

Il a été répondu à la prière. Bravant la tempête de pluie qui frappait Tiruvannamalai ce soir-là, Caylor a attendait à la grille principale du temple. Des centaines d'autres personnes avaient aussi cherché refuge sous le même Mandapam. Caylor avait donc peur que le Maître puisse le manquer si par chance Il venait là. Aussi, toutes les cinq à dix minutes, il sortait en courant sous la pluie et se tenait seul à vue sur la route pendant quelque temps puis revenait en courant. Lors d'un tel retour désespéré le chercheur et le cherché se sont heurtés poitrine contre poitrine. Complètement trempé, le saint-mendiant s'est exclamé : "Mr Cay, que faites-vous ici ?" Les deux n'ont pas pu s'empêcher de rire bien fort. "Venez. Prenons un thé" continua le Maître. A l'échoppe de thé, Caylor a révélé qu'il avait cherché Swami frénétiquement du fait que la migraine était revenue. Swami le calma en lui disant que Son Père pouvait avoir entendu ses prières. Après le thé, ils ont eu une autre session d'échanges mystérieux lors desquels Caylor a dû de nouveau parler en longueur de ses idées et de ses expériences. A l'évidence Bhagavan travaillait entre-temps sur le dévot à un niveau subtil. Puis il lui a été demandé de s'asseoir confortablement sur le banc plus près du Swami, de se relaxer et de ne rien faire, alors que Swami mettait les doigts d'une main sur la tête de Caylor. Cette fois-ci le Maître n'a rien dit sur la migraine qui revenait toujours. Mais il a lui a été fortement recommandé de stopper toutes ses méditations. A la fin de la session Swami a reconduit Caylor au Mandapam du temple et l'a renvoyé. Caylor est retourné au Ramanashram le coeur plein de reconnaissance. Ca a été la dernière fois que Caylor a eu cette migraine particulière. La guérison miraculeuse s'est avérée être un tournant de sa vie.

Il lui a bientôt été permis de rejoindre le petit groupe de dévots proches qui assistaient le Maître. Au fur et à mesure que la relation se raffermissait, Caylor a commencé à recevoir des instructions spirituelles de Yogiji, pour la plupart de manière informelle, non-conventionnelle et inattendue. A la fin de l'année, il lui a été conseillé de se rendre à la Société Théosophique à Chennai et d'étudier le livre célèbre de H.P. Blavatsky 'La Doctrine Secrète'. Caylor a été l'un des très rares, choisis par le Maître pour une telle exposition étendue à la spiritualité. Lui, de son côté, a utilisé l'occasion d'étudier attentivement son maître spirituel énigmatique et a sorti plus tard la première biographie authentique du Maître 'Yogi Ramsuratkumar, l'Enfant-Dieu de Tiruvannamalai'.

Il est tout à fait inhabituel pour quelqu'un comme Caylor de repousser avec mépris les cajoleries du sentiment excitant de la jeunesse et d'être conduit par un tel désir de la Vérité si tôt dans sa vie. Son âme n'a probablement pas pu résister à l'appel de son Maître. Si vous devez rencontrer votre Guru, vous le rencontrerez d'une manière ou d'une autre, au moment approprié, où que vous soyez, quoique vous soyez. Pour cela la Grâce crée le bon climat. Cela se confirme par la suite des évènements qui a en fin de compte conduit Truman Caylor Wadlington à Bhagavan Yogi Ramsuratkumar, qui est maintenant, pour lui, beaucoup plus qu'un 'éternel ami, père, frère.'

Source : Saranagatham, Fév. 2016 et information fournie par Mr Caylor.

 

(Saranagatam, juin 2017)

It was June 1970. Ms. Aruna, a French lady, who had lived a strict monastic life for about twenty years adjacent to Sri Ramanasram, had already met Bhagavan Yogi Ramsuratkumar and was thrilled by it. When Caylor requested her to introduce him to the yogi, her response was, "That is not the way. If you are meant to meet him, you will". This seemingly casual but emphatic response has the weight of an adage, because it is generally the case with anyone meeting his guru: if you are destined to meet him, you will. The subsequent turn of events proved that it was time for Caylor to meet the Master.

The seeker was in a highly favorable state of mind too. In Caylor's own words, "And I was determined with all-American zeal to meditate my brains out, until I was enlightened". This, in fact, indicates the intense longing of his soul, which is a necessary condition for Liberation. Such was the mood in which Caylor came to India. It appears even before leaving for India he had begun to experience throbbing energy at his third eye and unbearable headache caused by it. This was how it happened: one night in January 1970 he was practicing a particular type of meditation, which he had only read about and was not trained in. The technique involved focusing one-pointed attention on the energy center between the eyebrows. 'As he practiced it, suddenly he could experience something like an explosion of light with the brilliance of 'a thousand suns' at that 'chakra.'. To put it again in Caylor's words, 'From that time onward, I couldn't turn off the pulsing energy in my head and was beset with terrible energy pressures whenever I tried to meditate. Of course, I stopped meditating then and resolved to find help soon in India to heal this energy problem." So, in India he was desperately seeking freedom from his headache too, so that he could peacefully pursue his spiritual goal.

Mysterious are the ways in which the soul's evolution is guided by Grace. Usually psychedelic drugs are supposed to ruin the lives of people. But in Caylor's case, they provided the much-needed fillip to his search for Salvation. It was on July26th 1968, on his 18th birthday, that he took LSD and experienced ineffable bliss states out of the body for nearly ten hours. It was accompanied by 'hellish suffering' too. He was dazed, as he did not have the background to understand such states of consciousness. Ten days later he was introduced to Pararnahansa Yogananda's "Autobiography of a Yogi" and came to know that in India there were time honored paths to higher consciousness. The drug-induced 'bliss' appeared to give him a foretaste of spiritual bliss. He wondered how much more ecstatic the spiritual bliss caused by self-realization would be. He withdrew from his college at the University of Indiana, joined a group of serious God seekers and began practicing meditation. One member of that group had already visited Tiruvannamalai and Ramanasram in particular. Impressed by his account of the holy hilt and the halo surrounding it, the group disbanded and was soon on a pilgrimage to India in twos and threes.

Thus on May 24 1970, Truman Caylor reached Bombay, under instructions to contact Maurice Frydman, a famous and senior devotee of Sri Ramana. He stayed overnight at the flat of Frydman, who put him on a train the next morning. On the 26th he was in Tiruvannamalai. At Ramanasram, Cayulor met some senior devotees of Sri Ramana and, among other things, discussed with them his headache. They attributed the malady to wrong meditation, but were unable to suggest any specific remedy.

However, much to his relief, Caylor happened to meet there a Swedish lady named Gilda who could instil hope in him. She was raving about a beggar-like Yogi who helped her solve most of her nagging personal problems amazingly. She and Aruna had met Him, as if by chance, somewhere behind the temple of Arunachaleswara, on the day before her departure from Ramanasram. Colorfully dressed in rags, with a stack of newspapers delicately balanced on His head and carrying his stick, coconut shell and all, the Yogi failed to hide His divinity from the two ladies. The first glance was enough for Gilda to realize that He was a holy one.
Listening to Gilda's description, Caylor became hopeful about the prospect of meeting Him.

So, when he met Aruna at the cremation of Arthur Osborne, the well-known writer and devotee of Sri Ramana, he asked her to introduce him to the yogi. That was when, with remarkable spiritual insight, she advised Caylor to let the meeting happen in accordance with the divine plan, for she was by then fairly familiar with the mystical ways of Grace and Gurus. But Caylor wouldn't give up. He now requested her to tell the Yogi about him and his problem, the next time she met Him. Fortunately Aruna meets Swami again the very next day. Caylor was beside himself with joy, to hear from her that the yogi had agreed to see him at the temple the next evening at sundown.

On 23rd June 1970, well before the appointed time, Caylor was there waiting for the Yogi. He did not have to wait long, when he noticed a colorfully and outlandishly dressed sadhu enter the temple, accompanied by boisterous urchins tugging at his clothes and laughing. The Master, laughing with them and enjoying their pranks, appeared to carry an atmosphere of hilarity with Him. His radiant face and clear eyes shone through His deceptive appearance of an eccentric mendicant. So, Caylor had no difficulty in identifying the Yogi, who, moreover, amply satisfied the description of Gilda and Aruna. Almost instinctively he felt he had met his savior. To put it in his own words, "From then on he was to me an eternal friend, father, brother."

Smilingly the Master focused His attention on Caylor with a long, intent look that appeared to touch the core of his being. To quote Caylor again, "Without question this new friend must have learned everything of my past, present and future. For perhaps five minutes, without interruption, his gaze opened me in order that he could enter my very being." Then casual conversation followed, during which they got to know each other. Bhagavan also asked him about his headache. Before Caylor could complete his explanation, the Master interrupted and said it could be dealt with later. By then it was very dark and therefore they moved to a more convenient place and resumed the conversation about family, politics etc. Caylor felt the Yogi was in fact using the conversation to scan the subtle aspects of his being, though the topics
discussed had no apparent connection with it.

By then it was past 11 P.M. Bhagavan got up and led Caylor to a sculpture shop outside the temple. Though the shop was closed, there was someone with a candle at the rear. It was the owner. He came out and helped the Master pull a folding chair out for Caylor. Bhagavan sat on the floor of the shop at the entrance and Caylor a few feet away in the street. "Should I meditate? What should I do?" Caylor asked. Bhagavan replied, "You just be there. You don't have to do anything." Then, like an 'energy furnace' the Yogi resumed smoking, taking a long, piercing look at His guest now and then. After about ten minutes He suddenly walked to Caylor, casually put His hand on his head and said, "This is going to come back in two
weeks' time. At that time you can come back and see this beggar."

Every moment of the meeting appeared to be under the Master's control. Caylor felt overhauled, relieved and at peace. His headache subsided. Saying that he could go back to Ramanasram, Bhagavan accompanied Caylor down the road to some distance, stopped for a while, took his hands warmly into His, and sent him off with the words, "we will talk again".
Enveloped in the puzzlement and beatitude of the first encounter with his Guru, Caylor ambled towards Ramanasram"

True to the Yogi's prediction, Caylor's headache came back in about ten days. So he was in desperate search of the swami again. In those days, it was not easy to find the beggar-saint. This was the experience of many. So, some justifiably believed that one could meet Swami only if He wished. Caylor frantically searched the Yogi's two or three favorite haunts. His headache was becoming unbearable; and this time Aruna was not there to help him. After a couple of days' search in vain, one evening, Caylor went to the Samadhi shrine of Ramana
Maharshi and fervently prayed that he should meet his savior that evening at the main entrance of the Arunachaleswara temple.

The prayer was answered. Braving the rainstorm that hit Tiruvannamalai on that evening, Caylor waited at the main gate of the temple. Hundreds of other people also had sought shelter under the same Mandapam. So Caylor was afraid that the Master might miss him even if He chanced to go there. So every five to ten minutes he would run out into the rain and stand in plain view alone on the road for some time and run back. During one such desperate return run the seeker and the sought collided chest to chest. Completely soaked, the beggar- saint exclaimed, "Mr. Cay, what are you doing here?" Both of them could not help laughing out loud. "Come on. Let's have tea." The master continued. At the tea shop Caylor disclosed over tea that he was frantically searching for Swami, as he had got back the headache.
Swami reassured him that His Father might have heard his prayers. After tea, they had another long session of mysterious interaction, in which Caylor was again to talk at length about his views and experiences. Obviously, Bhagavan was, in the meanwhile, working on the devotee at a subtle level. Then he was asked to sit closer to the Swami on the bench comfortably, relax and not to do anything, while Swami placed the forefingers of one hand on Caylor's head. This time the Master did not say anything about the headache ever coming back. But he was strongly urged to stop all his meditations. At the end of the session Swami led Caylor back to the Temple Mandapam and sent him off. Caylor returned to Ramanasram with a heart full of gratitude. That was the last time Caylor had his peculiar headache. The miraculous cure proved a turning point in his life.

Soon he was allowed to join the small group of close devotees who attended on the Master. As the relationship firmed up, Caylor started getting spiritual instructions from Yogiji, mostly in informal, unconventional and unexpected ways. At the end of the year, he was advised to go to the Theosophical Society, in Chennai and study H.P. Blavatsky's famous book 'The Secret Doctrine'. Caylor was one of the very few, chosen by the Master for such extensive exposure to spirituality. He, on his part, used the opportunity to study his enigmatic mentor closely, and later bring out the first authentic biography of the Master, 'Yogi Ramsuratkumar, the Godchild, Tiruvannamalai'.

It is quite unusual for a person like Caylor to spurn the blandishments of the intoxicating sense of youth, and be driven by such intense longing for Truth so early in his life. Probably his soul could not resist the call of his Master. If you are meant to meet your Guru, somehow you will, at the appropriate time, wherever you may be, whatever you are. Grace creates the right climate for it. This is confirmed by the sequence of events that ultimately led Truman Caylor Wadlington to Bhagavan Yogi Ramsuratkumar, who is now, to him, perhaps, much more than 'an eternal friend, father, brother'.

(Source: Saranagatham, Feb. 2016 and information provided by Mr. Caylor.)

 

(in Saranagatam, juin 2017)