Ma Première Rencontre Fascinante avec Bhagavan Yogi Ramsuratkumar

My Fascinating First Meeting with
Bhagavan Yogi Ramsuratkumar
P.V.Karunakaran, Salem

 

J'ai toujours été quelque peu incliné vers la spiritualité, et j'ai été initié dans les règles dans un système de méditation au cours de l'année 1980. Comme j'étais satisfait de ce système, je le pratiquais fidèlement et je ne n'avais pas l'idée d'aller voir des gurus. En fait, j'avais des doutes quant à les rencontrer, à cause des histoires qui se répandaient sur des imposteurs dans le domaine de la spiritualité. Pourtant, poussé par un voisin de même sensibilité, j'étais le 15 janvier 1983 à la porte de la demeure de Shri Yogi Ramsuratkumar, dans Sannadhi Street, Tiruvannamalai, à rechercher Son Darshan, avec un petit paquet de cigarettes Charminar Dès que je frappai à la porte, le Maître sortit dans la véranda et me demanda d'une manière plutôt irritée ce que je voulais. Je dis : "Je suis venu de Salem pour voir le darshan de Swami." Le refus arriva tout prêt : "Nous sommes occupés. Vous pouvez partir."

Je ne savais pas alors que l'apparente indifférence d'un grand Maître pouvait s'avérer être la vanne d'un amour et d'une compassion infinis. Bhagavan aurait probablement fléchi et m'aurait probablement fait entrer si j'avais eu le bon sens d'attendre là un moment. Mais au lieu de cela, je choisis de quitter les lieux tout de suite, du fait que mon ego était pincé. Le lendemain j'étais de retour au Govt. Arts College de Salem où j'enseignais l'anglais et je distribuais les cigarettes Charminar aux collègues qui étaient fumeurs.

Environ trois mois plus tard, l'un de mes collègues suggéra un autre voyage à Tiruvannamalai. Il dit que nous pourrions y faire le tour de la colline, et qu'après cela nous pourrions essayer de voir le Sadhu, Yogi Ramsuratkumar. J'acceptais volontiers et le 25 avril j'étais de nouveau à Tiruvannamalai. Rechercher le darshan du Maître était le dernier point de notre programme. Vers 4 heures de l'après-midi nous frappâmes à la porte de Sa maison. L'illuminé apparut tout de suite dans la véranda et demanda ce que nous voulions. Je répondis : 'Nous sommes deux professeurs de Salem. Nous souhaitons avoir le darshan de Swami.' A notre grand soulagement, le Yogi ouvrit la porte et nous laissa entrer. Il nous demanda de nous asseoir sur une natte usage. Swami s'assit sur une natte de coton râpée. S'ensuivit une discussion sur la matière que nous enseignions, particulièrement sur l'écriture indienne en anglais. Nous fûmes surpris de l'intérêt que Swami manifestait pour des écrivains tels que Toru Dutt. A cours de la conversation, je fis mention du système de méditation que je suivais. Cela poussa le Maître à déclarer énergiquement : 'Ce mendiant n'a pas de système. Swami Ramdas a donné le Ramnam à ce mendiant. C'est tout ce que ce mendiant connaît.' Nous lui demandâmes ensuite la permission de méditer un moment en Sa présence. Il dit : 'Faites'. Mon ami me révéla plus tard, qu'il avait ressenti une étrange sensation pendant la petite période de méditation. Après être sortis de note méditation d'amateurs, Swami commanda du lait pour tous, y compris pour Son chien. Après l'avoir bu, un groupe de gens à l'air important entra, et nous prîmes cérémonieusement congé du Maître.

La rencontre ne me laissa pas une grande impression sur moi, et je ne fus donc pas incité à rendre une nouvelle visite au swami et ce pendant à peu près dix ans. Puis, en 1994, un ami de la famille, feu Shanmuga kumar, me confia les malheurs de sa famille, principalement causés par le mauvais état de ses affaires. Je lui proposai d'arranger une consultation avec un ami qui était bon en astrologie. Lors de la consultation, l'ami insista sur l'opportunité qu'il y aurait pour Shanmuga kumar de rechercher la grâce d'une sommité spirituelle telle que Sa Sainteté Kodi Swami de Puravipalayam, Pollachi ou Bhagavan Yogi Ramsuratkumar de Tiruvannamalai. Dès qu'il eût mentionné le nom de Bhagavan, je dis que je pourrais arranger une rencontre avec Lui, parce que je me souvins que Ma Devaki, la collègue de ma femme au Sri Sarada College de Salem avait déjà déménagé à Sudama où Bhagavan vivait alors. J'écrivis une lettre à la Ma, lui demandant d'aider Kumar à avoir le darshan de Bhagavan.

Mon ami Kumar arriva à Sudama avec la lettre le 18 janvier 1994. On lui dit qu'il pourrait avoir le darshan du Maître le lendemain à 10 heures du matin. Mais le 19 il choisit de faire le tour de la colline sacrée et d'aller ensuite au temple avant de se rendre à Sudama. Il fut donc retardé et il ne put arriver à Sudama qu'à 11h30. Entre-temps Bhagavan avait envoyé trois fois Ma Devaki à la grille pour le chercher. La Grâce est toujours prête à nous étreindre, mais nous y résistons souvent !! Quoiqu'il en soit, un peu après midi, mon ami put rencontrer le Maître et obtenir Ses bénédictions. Le soir même il vint à la maison et me raconta les détails du Darshan, regrettant le retard. Je le consolai en lui disant que d'avoir rencontré le Yogi lui ferait du bien.

Trois jours plus tard, le 24 janvier, Ma Devaki fut surprise lorsque Bhagavan lui dit soudainement le matin : "Ce mendiant voudrait voir cet ami Karunakaran; écrirez-vous à sa femme ?" Bien entendu la Ma fut réjouie de nous écrire : "c'est un évènement rare qu'Il appelle quelqu'un !! Aussi, si vous souhaitez tous les deux obéir à Son appel, venez voir Sa sainteté s'il vous plaît (de préférence n'importe quel jour sauf le dimanche quand il y aura trop de monde.) Sri Karunakaran peut écrire directement à Bhagavan et l'informer de quand vous deux ou lui seul pourrez venir pour le Darshan."

Le 25, alors que je rentrai chez moi en revenant du collège, ma femme, Savithri, m'accueillit avec ces mots : 'Voilà la meilleure nouvelle que tu aies jamais entendue. Yogi Ramsuratkumar veut te voir." En disant cela elle me montrait la lettre providentielle. Les larmes m'avaient alors déjà embrumé les yeux. Convoqué par un être illuminé ! C'était l'aubaine spirituelle la plus inattendue ! L'excitation émotionnelle qu'elle causa prit pas mal de temps pour se calmer.

Après avoir écrit à Bhagavan comme Ma l'avait suggéré, j'étais invité à Sudama le 31janvier, accompagné par Savithri et par mon fils, Vivekananda. Mais à notre grande confusion, la demeure de la divinité fut trouvé fermée. Nous apprîmes du chauffeur que Swami et Ma Devaki était parties chez un dévot et qu'ils ne reviendraient que dans la soirée. Un peu dépités; nous marchâmes jusqu'au site de l'Ashram, entrâmes dans le Dhyan Mandir près du bureau et nous assîmes pour prier. A peine avions-nous commencé notre prière qu'un homme habillé de blanc apparut là, descendit d'une voiture et nous demanda si nous étions de Salem. (Nous avons appris plus tard que c'était le Dr Rajagopal, fervent dévot de Yogi). Nous nous égayâmes quand il nous dit de monter dans la voiture pour être emmené à la maison bénie où Bhagavan était alors.

Nous en vînmes bientôt à apprendre que le grand Maître, incomparablement hospitalier qu'Il était, avait donne pour instruction au Dr Rajagopal d'attendre au Ramanashram et de nous prendre à notre descente du bus et que ce dernier nous avait manqués. Qui plus est, Bhagavan avait aussi demandé à Mr Sundararaman si cela ne lui faisait rien que nous soyons presents aux fiançailles de son fils auxquelles Lui et Ma assistaient. La réponse de l'hôte fut : "Les invites de Bhagavan sont aussi mes invites." Voyez avec quelle perfection et avec quelle humilité et décorum Dieu se comporte lorsqu'Il est parmi les hommes ! Devait-Il montrer autant d'hospitalité aux trois vers de terre qui recherchaient Son darshan !

Bien environ dix minutes après la voiture s'arrêtait à la maison de Shri Sundararaman. Ma Devaki fut envoyée pour nous recevoir à la porte. Alors qu'elle nous conduisait vers l'incarnation de la divinité majestueuse qui était assise sur une natte, on L'entendit demander dans un anglais énergique : "Sont-ils arrivés ?" En répondant : "Oui Maître" la Ma nous conduisit dans ne petite salle et elle nous demanda de nous asseoir sur un natte étendue à la gauche du Maître. Nous réalisions alors à peine qu'elle nous conduisait vers l'étape suivante de notre évolution spirituelle ! Alors que nous étions assis en baignant ans la grâce de Bhagavan, Il commanda pour nous un petit déjeuner. La présence imposante du Yogi me rendait nerveux. Après avoir englouti le petit déjeuner, je m'assis en fermant les yeux pour essayer de méditer. Je pris alors conscience qu'il était ridicule de s'asseoir en présence du grand guru en fermant les yeux. Alors j'ouvris les yeux et regardai le spectacle édifiant de Bhagavan qui nous bénissait en levant la main droite. Après quelques instants Il commença à caresser la main gauche de Ma Devaki qui était assise à Sa droite. Cela attisa mon envie. Je avec admiration j'en voulais même à la Ma d'avoir le privilège d'être si proche du Guru. Alors que mon mental était aux prises avec cette pensée, on vit Bhagavan dire quelque chose à la Ma et elle me demanda alors de m'asseoir à la gauche du Maître ! Je pris avec joie la position indiquée. Le Yogi était maintenant entre Ma à Sa droite et moi à Sa gauche. Aussitôt après m'être assis près de Lui, Il commença à caresser ma main droite, comme pour combler mon souhait inexprimé ! Il est mieux de laisser imaginer aux lecteurs le sentiment béatifique que mon cœur ressentit alors.

Wami avait alors fume quelques trois cigarettes. Pour allumer la suivante, Il donna la boîte d'allumettes à Ma Devaki. De nouveau mon mental se mit à entretenir la pensée : "C'est une femme. Aurait-on du lui donner l'occasion de rendre de genre de service sacré ?" Bien, le Maître continua à fumer la cigarette avec délectation, caressant ma main de temps à autre. Quand vint le moment 'allumer la cigarette suivante, Il fut assez gentil et prévenant pour laisser tomber la boîte d'allumettes dan ma main ! Lire dans le mental était pour Lui un jeu d'enfant. Inutile de le dire, chaque fois qu'Il maniait silencieusement à ma pensée, il touchait une corde de mon être intérieur. Ce qui répondait alors n'était pas mon mental, mais mon âme.

Bientôt vint l'heure du déjeuner. On demanda à tous les invités d'aller au dernier étage de la maison. Mais le déjeuner nous fut servi au rez-de-chaussée même, à nous les trois de Salem et à un ou deux autres qui étaient avec Bhagavan et la Ma. Au déjeuner aussi Bhagavan était flanqué de la Ma et de moi. Le déjeuner fut servi sur des feuilles de banane à la manière traditionnelle. Après que tous les choses eussent été servies, Bhagavan indiqua par un geste que je pouvais commencer à manger. Mais j'hésitais car j'espérais avoir quelque chose de la feuille de Bhagavan en prasad pour commencer. Le sentant, le Maître omniscient prit un morceau de pappad de Sa feuille, le mit sur la mienne et me fit de nouveau un geste pour que je commence à manger ! Allons-nous appeler cela empathie divine ? Chaque fois cela émanait spontanément du grand Guru, la fondation de notre lien nouvellement établi entre nous se renforçait, et avec lui le sentiment : "Je suis parvenu à mon sauveur." Une fois le déjeuner terminer, on apporta un oreiller pour Bhagavan afin qu'il y repose Sa tête alors qu'Il se détendait sur la natte. Je me levai de la natte pour faire de la place pour que Bhagavan puisse s'allonger. Mais le Maître me demanda de m'asseoir là où j'étais, posa l'oreiller sr mes genoux et appuya sa tête sur l'oreiller sur mes genoux. Il prit le pouce de ma main droite dans Ses deux mains et se reposa en fermant les yeux. Aujourd'hui e pas en extase à la pensée d'avoir eu Dieu sur mes genoux !

Environ une heure après, Bhagavan se réveilla et demanda du café pour tout le monde. Shri Sundararaman reçut ensuite l'instruction de nous emmener à la gare des bus. Nous rendîmes nos hommages au grand Guru et prîmes congé après avoir reçu bénédictions et Prasad. Alors que nous nous dirigions vers la porte, la Ma qui était gracieusement envoyée par le Maître pour nous dire au revoir, demanda : "Est-ce assez ?" Dans une extase confuse je marmonnai quelque chose du genre "notre coupe est pleine". Le rôle joué par Ma Devaki dans notre introduction dans la Grâce du Maître est plus que cérémonielle et symbolique. Rétrospectivement, je prends conscience du sens plus profond de son rôle en tant que facilitatrice. Sur le seuil nous prîmes aussi congé d'elle avec reconnaissance et montâmes dans la voiture qui attendait. Alors que nous arrivions à l'entrée de la gare des bus, à notre agréable surprise un bus à destination de Salem était juste en train d'apparaître. Avec gratitude, nous prîmes rapidement congé de Shri Sundararaman, montâmes dans le bus et arrivâmes sains et saufs à la maison, un peu après le crépuscule.

La rencontre marqua un tournant dans la vie de notre famille. La béatitude que l'évènement avait créée fut renforcée le 7 février par l'envoi de Prasad par Bhagavan par l'intermédiaire de Melle Rajalakshmi, l'une des Soeurs de Sudama (qui travaillait alors au Sri Sarada College de Salem) et plus tard par l'invitation qu'Il me fit à parler lors de la cérémonie de la pose de la première pierre de l'Asram le 26 février. Je fus le dernier à parler à cette occasion, et le 28 février Swami m'envoya un mot par l'intermédiaire de Melle Rajalakshmi pour me dire qu'Il avait aimé mon discours.

Nous n'avons pas manqué par la suite d'avoir le darshan de Sadguru au oins une foi pr mois. Il demandait parfois avec animation au cours d'une conversation : "Comment nous sommes-nous rencontrés ? Quel est le nom de votre ami ?" En réponse, je racontais brièvement les circonstances qui avaient conduit à notre rencontre. Lors d'une telle occasion, Bhagavan conclut : "De toute façon nous nous sommes rencontrés." Toutes les fois que j'ai fait mention des deux rencontres précédentes, Il l'a juste ignoré.

Chaque rencontre avec le grand Maître a touché mon âme et a semblé conditionner le fond de mon être. Même après qu'Il ait quitté Son corps, le lien ainsi établi a subtilement agi comme un conduit de la Grâce du Maître compatissant; elle semble soutenir la transformation spirituelle progressive qui s'est déclenchée lors de la Premier Rencontre capitale. De temps à autres, des sentiments rassurants soutiennent ma foi dans la direction et la protection continues du Maître. Mon âme est maintenant en paix, car elle ressent qu'elle a trouvé sa planche de salut.

(Dans Saranagatam - Mars 2014)

I have been a little spiritually inclined all along, and was formally initiated into a system of meditation in the year 1980. As I was contented with the system, I practiced it faithfully and did not think about meeting gurus. In fact, I had misgivings about meeting them, because stories were rife about fakes in the ?eld of spirituality. However, prompted by a like-minded neighbor, on the 15th January 1983 I was at the door of Shri.Yogi Ramsuratkurnar's abode in Sannadhi Street, Tiruvannamalai, seeking His Darshan, with a small bundle of Charminar cigarettes. As soon as I knocked at the door, the Master came out into the verandah and rather petulantly asked me -what I wanted. I said 'I have come from Salem to have Swami's Darshan'. Pat the refusal came, "We are busy. You can go."

Little did I know then that the seeming indifference of a great Master could prove a ?oodgate of in?nite love and compassion. Probably, Bhagavan might have relented and called me in, if I had the good sense to hang around there for a while. But instead, I chose to leave the place at once, as my ego was busted. The next day I was back at Govt. Arts College, Salem, where I was teaching English, and distributed the Charminar cigarettes among the Colleagues who were smokers.

About three month later, one on my colleagues suggest another trip to Tiruvannamalai. He said we could go round the holy hill there, and after that try to see the Sadhu, Yogi Ramsuratkumar. I gladly agreed and on the 25th April I was again in Tiruvannamalai. Seeking the Darshan of the Master was the last item of our program. About 4 P.M. we knocked at the door of His abode. At once the enlightened one appeared in the verandah and queried what we wanted. I replied, 'We are two teachers from Salem. We wish to have
Swarni's Darshan'. Much to our relief, the Yogi opened the door and let us in. We were asked to be seated on a well-worn mat. Swami sat Himself on a threadbare cotton mat. A discussion on the subject we were teaching, especially Indian Writing in English, ensued. We were surprised at the interest Swami evinced in writers such as Toru Dutt. In the course of the conversation, I made a mention of the system of meditation I was following. This provoked the Master to declare emphatically, 'This beggar has no system. Swami Ramdas gave this beggar Ramnam. That is all this beggar knows'. Then we sought His permission to meditate in His presence for a while. He said, 'Do it'. My friend later disclosed that he had some strange sensation during the short spell of meditation. After we came out of our amateurish meditation, Swami ordered milk for all of us including His dog. As we drank it, a group of important-looking people came in, and we formally took leave of the Master.

The meeting did not leave any remarkable impact on me, and therefore I did not feel impelled to visit the swami again for about ten years. Then in 1994, a family friend, the late Shanmugakumar, happened to con?de to me the woes of his family, caused mainly by the bad shape in which his business was. I offered to facilitate consultation with a friend who was good at astrology. During the consultation, the astrologer friend stressed the advisability of Shanmugakumar seeking the grace of some spiritual luminary such as His Holiness Kodi Swami of Puravipalayam, Pollachi or Bhagavan Yogi Ramsuratkumar of Tiruvannamalai. As soon as he mentioned Bhagavan's name I said I could arrange a meeting with Him, because
I remembered Ma Devaki, my wife's colleague at Sri Sarada College, Salem had already moved into Sudama, where Bhagavan was then living. I wrote a letter to the Ma, requesting her to help Kumar with the Darshan of Bhagavan.

With the letter, my friend, Kumar reached Sudama on the 18th January 1994. He was told he could have Darshan of the Master the next day at 10 A.M. But on the 19th he choses to go round the holy hill and then to the temple before calling at Sudama. Therefore he was delayed and could reach Sudama at 11.30 A.M. In the meanwhile, Bhagavan had sent Ma Devaki three times to the gate to look for him. Grace is ever ready to embrace us, but we often resist it! Anyway, a little after 12 noon, my friend could meet the Master and get His blessings. The same evening he came home and reported the details of the Darshan to me, ruing the delay. I consoled him saying that meeting the Yogi would do him good.

Five days later, on 24th January, Ma Devaki was surprised when Bhagavan suddenly said in the morning, 'This beggar would like to see this friend Karunakaran; will you write to his wife?' The Ma, of course, was pleased to write to us, "...it is a rare event that He should call some one!! So, if you both wish to obey His call, please come to His Holiness (preferably any day except Sunday, when it will be too crowded). Sri.Karunakaran can write to Bhagavan straight and inform when you both or he could come for Darshan."

On the 25th, when I returned home from the college, my wife, Savithri, greeted me with the words, 'Here is the best news you have ever heard. Yogi Ramsurat kumar wants to see you.' Saying so, she showed me the providential letter. By then tears had clouded my eyes already. So I asked her to read it for me. Being sent for by an enlightened one! It was the least expected spiritual windfall! The emotional excitement caused by it took quite some time to get abated.

After writing to Bhagavan as was suggested by the Ma, I called at Sudama on the 31st
January, accompanied by Savithri and my son, Vivekananda. But much to our puzzlement, the abode of divinity was found locked! A car was parked outside the gate. We learnt from the driver that Swami and Ma Devaki had gone to a devotee's house and would return only in the evening. A little piqued, we walked up to the Ashram site, entered the Dhyan Mandir near the of?ce and sat down to pray. Hardly had we begun our prayer, when a gentleman in white appeared there, got down from a car and asked us whether we were from Salem. (Later we came to know that he was the Yogi's ardent devotee, Dr. Rajagopal). We brightened up, as he told us to get into the car to be taken to the blessed house where Bhagavan at that time was.

By and by, we came to know that the great Master, incomparably hospitable as He was, had instructed Dr. Rajagopal to wait at Ramanasram and pick us up, as soon as we got down from the bus and the latter had somehow missed us. What is more! Bhagavan had also asked Mr. Sundararaman whether he would mind our presence at the betrothal of his son, which He and the Ma were attending. The reply of the host was, 'Bhagavan's guests are my guests too'. See how perfectly and with how much of humility and decorum God behaves when He is among men! Should He have shown so much of hospitality to the three worms seeking his Darshan!

Well, in about ten minutes, the car pulled up at Shri Sundararaman's house. Ma Devaki was sent to receive us at the door. As she led us towards the embodiment of majestic divinity seated on a mat, He was heard asking in emphatic English, 'Have they come?' Answering reverently, 'yes Bhagavan' the Ma led us into the little hall and bade us sit on a mat spread to the left of the Master. We hardly realized then that she was ushering us to the next stage of our spiritual development! As we sat bathing in Bhagavan's grace, He ordered breakfast for us. The commanding presence of the Yogi made me jittery. After gobbling up the breakfast, I sat closing my eyes in an attempt to meditate. Then I realized that it was ridiculous to sit in the presence of the great guru, closing my eyes. So I opened my eyes, and witnessed the edifying spectacle of Bhagavan blessing us, raising His right hand. After a few moments, He began to caress the left hand of Ma Devaki, who was seated to His right. This kindled my envy. I even admiringly grudged the Ma her privilege of being so close to the Guru. As my mind was grappling with this thought, Bhagavan was found saying something to the Ma and she in turn asked me to sit to the left of the Master! Gleefully I moved to the position indicated. Now the Yogi was between the Ma on His right side and me on His left. As soon as I sat beside Him, He began to caress my right hand, as if in ful?llment of my unexpressed wish! The beati?c feeling I had then at my heart is best left for the readers to imagine.

By then Swami had smoked about three cigarettes. For lighting the next one, He gave the box of matches to Ma Devaki. Again my mind began to entertain the thought, 'She is a lady. Should she have been assigned the opportunity to render this kind of sacred service?' Well, the Master went on smoking the cigarette with relish, stroking my hand intermittently. When it was time for lighting the next cigarette, He was kind and considerate enough to drop the box of matches into my hand! Reading one's mind was child's play to Him. Needless to say, each time He silently handled my thought, it touched a chord with my inner being. What really responded then was not my mind, but my soul.

Soon it was time for lunch. All the guests were asked to go to the top floor of the house. But the three of us from Salem and one or two others along with Bhagavan and the Ma were served lunch on the ground-?oor itself. At lunch also Bhagavan was flanked by the Ma and me. Lunch was served on banana leaves in the traditional way. After all the items were served, Bhagavan indicated by gesture that I could start eating. But I was hesitating, as I wished to have something from Bhagavan's leaf as Prasad to begin with. Sensing this, the omniscient Master took a piece of pappad from His leaf, put it into mine and again motioned me to begin eating! Shall we call it divine empathy'? Each time it spontaneously emanated from the great Guru, the foundation of the newly-established bond between us got reinforced, and with it the feeling, 'I have reached my savior'. Lunch being over, a pillow was brought for Bhagavan to lay His head on, as He relaxed on the mat. Taking my cue, I got up from the mat, making room for Bhagavan to lie down. But the Master asked me to sit where I was, laid the pillow on my lap and reclined with His head in my lap on the pillow. He held the thumb of my right hand with both His hands and relaxed, closing His eyes. Today I go into raptures at the thought of having God in my lap!

After an hour or so, Bhagavan woke up and ordered coffee for all. Shri Sundarararnan was then instructed to drop us at the bus station. We paid obeisance to the great Guru and took leave, after getting blessings and Prasad. As we were walking towards the door, the Ma, who was graciously sent by the Master to see us off, asked, 'Is it enough?' In confused ecstasy I mumbled something to the effect, 'our cup is full'. The role played by Ma Devaki in our introduction to the Master's Grace is more than ceremonial and symbolic. In retrospect,
I realize the deeper signi?cance of her role as a facilitator. At the threshold, we gratefully took leave of her too and got into the waiting car. As we reached the entrance of the bus station, to our pleasant surprise, a bus bound for Salem was just emerging. We hurriedly and thankfully took leave of Shri Sundararaman and got into the bus and reached home safe, a little after dusk.

The meeting marked a turning point in the life of our family. The beatitude created by the event was reinforced by Bhagavan sending Prasad by Miss. Rajalakshmi, one of the Sudama Sisters (who was then working at Sri Sarada College, Salem) on 7th February and later by His invitation for me to speak at the foundation laying ceremony of the Ashram on the 26th February. I was the last to speak on that occasion, and on 28th February Swami sent word by
Miss Rajalakhmi that He liked my speech.

Thereafter, we made it a point to have the Sadguru's Darshan at least once a month. Sometimes, He would animatedly ask in the course of a conversation, "How did we meet?
What is your friend's name?" In reply, I would briefly narrate the circumstances that led to our meeting. On one such occasion, Bhagavan concluded, 'Anyway, we have met.' Whenever I made a mention of the two earlier meetings, He just ignored it.

Every meeting with the great Master touched my soul and appeared to condition the core of my being. Even after He left His body, the link thus established has been subtly acting as a conduit of the compassionate Master's Grace; it appears to sustain the progressive spiritual
transformation touched off at the momentous First Meeting. Off and on, reassuring intimations prop up my faith in the Master's continuing guidance and protection. My soul is at peace now, as it feels it has found its lifeline.

(in Saranagatam - March 2014)